Congo-Kinshasa: Depuis New York - Félix Tshisekedi confirme l'organisation des élections dans le délai constitutionnel

Plusieurs sujets étaient au centre de cet échange avec la presse internationale dont la question électorale. L'occasion était donnée au chef de l'État congolais de rassurer l'opinion internationale quant à la tenue effective des scrutins dans les délais constitutionnels.

Le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, qui séjourne actuellement à New-York en marge de la 78e Assemblée générale des Nations unies, a animé le 19 septembre un déjeuner de presse à quelques heures de son intervention à la tribune. Tout en confirmant sa candidature à la présidentielle de décembre prochain, Félix Tshisekedi a réitéré son engagement à tout faire pour que la centrale électorale organise les élections générales à temps et dans les meilleures conditions possibles.

Revenant sur l'alternance de 2018 au sommet de l'État entre lui et son prédécesseur, il a indiqué que c'était pour la première fois que le pays vive une telle expérience "sans effusion de sang avant, pendant et après le processus électoral". Et de rejeter tout soupçon de fraude qui, selon certains esprits malveillants, auraient émaillé les élections de 2018. « Ceux qui nous parlent de fraude doivent nous en apporter des preuves et dire qui en est responsable », a-t-il souligné.

Présentant sa vision du développement de la République démocratique du congo (RDC), il a indiqué que celle-ci repose sur quelques piliers fondamentaux cristallisés autour des besoins essentiels des populations, à savoir la paix, l'éducation, la santé et le travail. Le défi, pour lui, est de « reconstruire petit à petit, un édifice national solide, une renaissance congolaise ». Et d'ajouter dans le lot, les récents grands acquis sociaux comme la gratuité de l'enseignement de base ou la gratuité des accouchements et des soins du nouveau-né.

%

De la rupture de la coopération militaire entre Washington et Kigali

Le Rwanda est inéligible à l'assistance militaire des Etats-Unis pour l'exercice 2024. Cette sanction américaine à l'endroit du pays de Paul Kagame s'est également invitée au cours de ce déjeuner de presse. Alors que les journalistes présents cherchaient à obtenir sa réaction face à cette mesure, le chef de l'État congolais n'est pas allé sur le dos de la cuillère pour dire ce qu'ils en pensait. « Je salue la mesure prise par les États-Unis qui viennent de prendre une sanction de taille en mettant fin à leur coopération militaire avec le Rwanda, qui a utilisé le génocide pour poursuivre la prédation », a-t-il déclaré, comme pour soutenir l'interruption de la coopération militaire entre les États-Unis et le Rwanda.

Pour rappel, les Etats-Unis ont mis fin à leur coopération militaire avec quelques pays dont le Rwanda, accusé d'utiliser des enfants soldats. Une décision qui s'appuie sur un rapport des experts des États-Unis sur la certification des pays qui respectent les droits des enfants. Listé parmi les pays utilisant les enfants soldats, le Rwanda ne bénéficiera donc pas de l'assistance militaire des États-Unis pour l'année 2024.

La RDC a été, elle aussi, listée, mais bénéficiera d'une assistance partielle. À noter que cette assistance est d'une importance capitale dans la lutte contre le terrorisme et d'autres sources d'insécurité.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.