C'est un débat passionné qui est mené par l'ensemble de la communauté nationale et susceptible de sortir du statu quo actuel. Le scénario imposé par le régime devait se dérouler normalement jusqu'à l'élection présidentielle du 9 novembre. Plusieurs grains de sable sont venus le perturber et on en est arrivé à ce vent de contestation qui ne permettra pas au processus électoral de se dérouler normalement.
Les interpellations d'une partie importante de la classe politique et des organisations de la société civile sont restées vaines. La nécessité de l'instauration d'un dialogue a été lancée pour débloquer la situation, mais elle ne semble éveiller aucun écho auprès des dirigeants.
Nécessité de l'instauration d'un dialogue
L'ensemble de la communauté nationale aspire à la tenue d'une élection libre et transparente, mais le climat socio-politique qui règne actuellement semble ne pas y conduire. Le refus de prendre en compte toutes interpellations pourtant bien argumentées renforce la volonté de contestation de cette communauté qui n'est pas écoutée. Les acteurs de la vie politique qui ne font pas tous partie de l'opposition haussent le ton.
Plusieurs organisations de la société civile ont commencé à unir leurs voix à celles de ces derniers. Dans ce contexte, les membres de la communauté internationale, après avoir rencontré le collectif des candidats et le gouvernement, ont publié un communiqué où ils ont affirmé la nécessité de la tenue des élections et prôné l'instauration de l'égalité des chances entre tous les candidats.
Les analystes ont essayé de décrypter le sens des termes employés et les ont interprétés selon leur sensibilité politique. Certains n'ont retenu que la partie où ils insistaient sur la tenue des élections, d'autres ont noté la partie où ils parlaient du respect de la constitution et de leur attachement aux libertés fondamentales.