Le rapporteur de la Commission de la concurrence, Kouamé Barthelemy, a exhorté mardi 19 septembre 2023 les entreprises à saisir cette structure pour dénoncer les dysfonctionnements liés aux pratiques anti-concurrentielles afin de créer un marché « juste et équitable » pour les entreprises. Rapporte l’Aip.
M. Kouamé intervenait lors des « Matinales de la Cgeci », une tribune d’information initiée par la Commission douane, intégration régionale et coopération de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci) sur le thème : « La commission de la concurrence : régulateur de l’activité économique ».
Selon lui, face à la faiblesse du nombre de saisines enregistrées auprès de la Commission de la concurrence depuis son institution en 2017, avec seulement 31 dossiers, il encourage les entreprises à dénoncer celles d’entre elles qui de diverses manières pratiquent une politique de concurrence qui empêchent les autres de à se développer ou limite l’offre des consommateurs.
Ainsi, la commission de la concurrence, en tant que régulateur de l’activité économique, joue un rôle crucial dans la promotion et la protection de la concurrence sur les marchés. Ses principales attributions étant de prévenir les pratiques anticoncurrentielles, protéger les intérêts des consommateurs, promouvoir l’efficacité économique et favoriser l’entrée sur les marchés de nouveaux acteurs.
Pour le commissaire de la commission de la concurrence, le Professeur Ahouré Alban, une concurrence juste et équitable vise à créer les conditions de l’émergence d’une compétition, d’une concurrence équitable entre les acteurs du marché, à préserver l’esprit de compétition et à garantir de meilleurs prix pour les consommateurs.
La commission de la concurrence est consultée pour la réglementation des prix des biens, produits et services de première nécessité ou de grande consommation par le gouvernement. La commission peut aussi intervenir en cas de prise par le gouvernement de décret visant à empêcher des hausses excessives de prix, ou en cas de soumission des biens ou marchandises importés à l’inspection qualitative et quantitative, ou pour tout projet de texte législatif ou réglementaire instituant des mesures de nature à limiter la concurrence. A noter que la chambre d’industrie et de commerce libanaise de Côte d’Ivoire a pris part à ce panel.