Ce sont les agents non-encadrés de l'Etat occupant des emplois normalement dévolus à des fonctionnaires (EFA) qui vont bénéficier de cette initiative.
Malgré les contestations de l'opposition, le gouvernement collégial dirigé par le Premier ministre Ntsay Christian continue d'assumer ses responsabilités en tant qu'intérim à la Présidence de la République. Hier a eu lieu au Palais d'Etat de Mahazoarivo, le deuxième Conseil des ministres de cette équipe gouvernementale.
L'adoption du décret relatif au recrutement de 17 736 nouveaux fonctionnaires figure parmi les décisions prises durant cette rencontre. En effet, le gouvernement collégial a décidé de valider la reprise des recrutements au niveau de l'Administration publique. Ce sont les agents non-encadrés de l'Etat occupant des emplois normalement dévolus à des fonctionnaires (EFA) qui vont bénéficier de cette initiative. Il s'agit essentiellement de ceux qui travaillent déjà au niveau des ministères et des institutions.
Parmi les critères de sélection pour cette première vague figure notamment l'ancienneté. En effet, ce recrutement sera réservé aux agents ayant travaillé pendant un délai de 10 ans au minimum, ceux qui sont proches de l'âge légal pour partir à la retraite, ainsi qu'aux EFA âgés de plus de 55 ans. En revanche, les agents ayant déjà effectué une démarche de demande de recrutement mais qui ne remplissent pas ces critères, vont devoir attendre la prochaine vague qui devrait être opérée d'ici le début de l'année 2024.
Décision stratégique. C'est une bonne nouvelle pour les agents contractuels qui assurent la grande majorité des fonctions au niveau de l'Administration publique. C'est aussi une décision stratégique que le gouvernement collégial prend en cette période électorale. En effet, bon nombre d'observateurs considèrent cette initiative du Conseil des ministres comme un clin d'oeil adressé aux agents de l'Etat. Faut-il rappeler que durant son quinquennat, le désormais ex-président Andry Rajoelina a opéré deux augmentations de salaires.
Celle du mois de mai 2019, juste après son accession au pouvoir et celle effectuée au mois de mai 2022, respectivement une augmentation de 18% par rapport au SMIG et 25%. A souligner aussi le recrutement d'environ 40 000 enseignants FRAM à travers le pays, ainsi que plusieurs milliers de militaires, gendarmes et policiers. En tout cas, malgré ce clin d'oeil, on remarque actuellement un moment d'effervescence au niveau des fonctionnaires avec plusieurs syndicats et syndicalistes brandissant une menace de grève.