Les familles d'acteurs du système éducatif de la région de Sédhiou ont partagé hier, mercredi 20 septembre les nouveaux modules attendus dans les curricula de l'enseignement en vue de proscrire ou de baisser sensiblement le taux de grossesses et de mariages d'enfants dans les établissements scolaires. C'est dans le cadre des activités de la direction du contrôle médical scolaire et de ses partenaires de mise en oeuvre pour la santé et le bien-être des adolescents et jeunes.
Ces concertations ont réuni hier, mercredi 20 septembre, l'ensemble des familles d'acteurs du système éducatif de Sédhiou dans le but de partager les contenus de l'éducation à la santé et le bien-être. C'est dans le cadre de la mise en oeuvre des activités de la direction du contrôle médical scolaire en collaboration avec le groupe de travail pour l'éducation à la santé des adolescents et des jeunes. Mme Khady Diouf, la cheffe de projet santé sexuelle et reproductive de Humanité inclusion pour la santé et le bien être déclare que «la démarche vise à introduire au niveau des curricula des modules d'éducation à la santé et au bien-être. Mais, il faut partir vers les communautés, procéder à une consultation nationale et les sensibiliser en montrant les contenus de ces modules-là. L'objectif visé, c'est vraiment l'amélioration et la prise en compte des besoins d'information des adolescents et des jeunes au niveau de l'enseignement».
Au total, ajoute Khady Diouf, huit modules seront introduits dans les curricula de l'enseignement avec une large inclusion des partenaires de l'école. «C'est huit modules que nous comptons développer autour de la relation des valeurs. Ces modules ont aussi une valeur civique de développer des attitudes à une citoyenneté positive et qui sont favorables au développement personnel. Nous avons tenu à ce que les parents soient impliqués dans la connaissance de ces contenus et tout a été contextualisé avec nos cultures et nos vécus», dit-elle.
Youssouph Mané le coordonnateur de l'inspection médicale des écoles de Sédhiou y trouve une plus-value assez significative pour peser lourd dans la balance de la sensibilisation. «Nous sommes d'avis que ce travail de mutualisation viendra renforcer ce que nous sommes déjà en train de faire sur le terrain. Et l'implication de l'ensemble des acteurs et parties prenantes du système nous rassure aussi», soutient-il.
Au nom des communautés, la présidente régionale des « Bajénu Gox » de Sédhiou a insisté sur l'éducation de base au sein de la famille «veiller à contrôler les comportements des enfants surtout des filles à la maison». «Le parent, que ce soit le père ou la mère, doit veiller sur l'habillement et les comportements de son enfant, les outils qu'elle utilise surtout l'accès au téléphone portable et à certains télé films entre autres», souligne Mariama Mané. Avec ce nouveau cadre de concertation et l'enseignement des modules y afférent, l'espoir d'une baisse du taux de grossesses et de mariages d'enfants peut devenir réalité dans la région.