Josep Borrell, lors d'une conférence à New York, a exprimé "sa pleine solidarité" avec Paris, alors que l'ambassadeur français au Niger est sous le coup d'une expulsion des putschistes.
Paris refuse de reconnaître les autorités nigériennes issues du coup d'État survenu fin juillet et à ce titre le départ de Sylvain Itté comme exigé par les nouveaux dirigeants. "Nous avons exprimé notre solidarité avec la France au sujet de son ambassadeur", a déclaré le chef de la diplomatie de l'Union européenne, lors d'une conférence à New York à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE. Josep Borrell a également réaffirmé son "soutien entier" au président Mohamed Bazoum, renversé et retenu prisonnier par les militaires. "Nous avons salué son courage et sa détermination", alors qu'il est retenu depuis deux mois et qu'il ne compte pas démissionner, a-t-il ajouté.
"Réévaluer" la stratégie de l'UE
Sur le Sahel, Josep Borrell a répété que l'Union européenne devait "réévaluer" sa stratégie, son approche, ses politiques et ses attentes. "Nous n'avons pas de conclusions", a-t-il indiqué tout en soulignant que les ministres étaient d'accord sur un point : la nécessité d'une "nouvelle approche" dans un environnement "bien plus complexe".
Il a rappelé la situation du Sahel, un voisin et un partenaire à la fois, et l'importance que les pays membres attachent aux pays de cette région, notamment en matière de sécurité. "Nous avons insisté sur l'idée que nous devons avoir des solutions africaines à des problèmes africains", a-t-il également déclaré.
La semaine dernière, Josep Borrell avait reconnu qu'en dépit des centaines de millions d'euros dépensés au Sahel, les Européens avaient échoué à renforcer la démocratie dans cette région, victime d'une série de coups d'Etat militaires, dont le dernier au Niger.