La contestation gronde à Mada, le village du président de l'Assemblée nationale du Cameroun, Cavaye, à la suite des résultats du concours de la police. Les jeunes de Madakolkos, fervents soutiens du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) et de son excellence Paul Biya, expriment leur regret quant à leur soutien indéfectible. Ils se sentent marginalisés à chaque opportunité, considérant le récent résultat du concours de la police comme la goutte d'eau qui fait déborder le vase.
Des soutiens déçus
Pendant de nombreuses années, les populations de l'Extrême Nord du Cameroun ont apporté un soutien inconditionnel au RDPC et au président Paul Biya. Ce soutien, basé sur l'espoir de développement et d'inclusion, a été un pilier solide du parti au pouvoir. Cependant, les récentes épreuves des concours de la police ont réveillé un sentiment de désillusion parmi les jeunes de Madakolkos et d'autres régions de l'Extrême Nord.
Le porte-parole des jeunes de Madakolkos, représentant cette voix de la jeunesse, exprime leur profond regret. Ils estiment que malgré leur soutien fidèle, ils sont systématiquement laissés pour compte lorsqu'il s'agit de concours et d'opportunités. Les jeunes, qui aspiraient à des carrières dans les forces de sécurité, voient leurs espoirs constamment brisés par un système qu'ils considèrent comme biaisé et injuste.
Le résultat du Concours de la Police
La récente controverse découle des résultats du concours de la police, où de nombreux jeunes de l'Extrême Nord se sont inscrits avec l'espoir de servir leur pays en tant que policiers. Cependant, les résultats ont été décevants, et de nombreux candidats se sont retrouvés sans succès.
Le porte-parole des jeunes de Madakolkos souligne que ce ne sont pas seulement les résultats en eux-mêmes qui sont préoccupants, mais le sentiment général de marginalisation persistante. Les jeunes se demandent pourquoi leur soutien au RDPC ne se traduit pas par des opportunités équitables dans les concours et les recrutements.
Un appel à l'inclusion et à l'équité
Face à cette situation, les jeunes de Madakolkos appellent à une révision sérieuse du processus de concours et à une plus grande transparence. Ils demandent que les concours soient basés sur le mérite, garantissant que tous les Camerounais, quelle que soit leur origine régionale, aient des chances égales de réussir.
Ils sollicitent également l'intervention du président Paul Biya pour mettre fin à ce qu'ils considèrent comme une marginalisation systématique. Les jeunes de l'Extrême Nord espèrent que leur voix sera entendue et que des mesures seront prises pour garantir une plus grande équité dans les opportunités de carrière pour la jeunesse de la région.
La contestation à Mada met en lumière les préoccupations profondes des jeunes de l'Extrême Nord du Cameroun quant à leur marginalisation dans les concours malgré leur soutien au RDPC. Les résultats du concours de la police ont ravivé un sentiment de désillusion parmi ces jeunes, les poussant à demander une plus grande équité et inclusion dans les opportunités de carrière. Leur appel à l'attention du président Paul Biya reflète leur espoir de voir un changement significatif dans la manière dont les concours sont menés et les opportunités distribuées dans le pays.