Depuis tôt ce matin de jeudi 21 septembre, toutes les activités sont paralysées dans la ville d'Uvira (Sud-Kivu).
Aucune école n'a ouvert ses portes ; pas de circulation, ni marchés à Uvira.
D'après la police, aucun incident majeur n'a été enregistré.
Cependant, des barricades sont observées à plusieurs endroits sur l'artère principale de la ville.
60% de la main d'oeuvre locale
Cette situation fait suite à l'appel lancé la veille par la jeunesse Fuliiru, regroupée au sein de l'association SOJEF-MondiaL, pour dénoncer l'arbitraire dans l'administration publique, où les jeunes sont "révoqués, suspendus ou déstabilisés".
Dans sa lettre, le coordonnateur de SOJEF Mondial, Olivier Balikumwami Musegetera, exige le recrutement de la main-d'oeuvre locale faiblement représenté dans différents services de l'Etat à Uvira.
Il réclame une représentation de 60 % de la main d'oeuvre locale à (la):
DGI
DGRAD
INPP
OGEFREM
DPMER
SEP-CONGO
DGDA
OCC
Antifraude
FPI
CNSS.
Une manifestation "tribale"
Mercredi, au terme d'une réunion de concertation entre la mairie, les membres du conseil local de sécurité, la société civile et les organisateurs, le maire de la ville d'Uvira, Kiza Muhato, avait pourtant interdit cette journée ville morte, appelant la population à vaquer paisiblement à ses activités.
L'autorité urbaine ainsi que les acteurs de la société civile ont qualifié cette initiative de "tribale", ayant pour but de satisfaire les ambitions d'un groupe d'individus manipulés par les politiques".