Plusieurs présidents africains sont montés à la tribune des Nations unies jeudi. Le Centrafricain Faustin Archange Touadéra, le Guinéen Mamadi Doumbouya, le Kenyan William Ruto, et fin de soirée, c'est le soudanais Abdel Fattah al-Burhane qui a prononcé un discours alors que son pays est en guerre depuis le 15 avril.
L'armée soudanaise fait face aux forces de soutien rapide du général Daglo et ce conflit est dévastateur : selon l'ONG Acled, au moins 7.500 personnes ont été tuées en l'espace de cinq mois et l'ONU recense plus de 5 millions de déplacés.
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À la tribune, le général Al-Burhane a demandé que les Forces de soutien rapide (FSR) -qu'il a dissoutes il y a quelques jours- et leurs milices alliées soient désignées comme groupes terroristes. Le chef de l'armée soudanaise a également mis en garde contre une extension du conflit.
« Il s'agit d'une menace pour la paix et al sécurité régionales et internationales car ces rebelles vont chercher l'appui de hors-la-loi et de terroristes de différents pays du monde. Cette guerre peut se propager à d'autres pays de la région. Les ingérences régionales et internationales en appui à ces groupes sont limpides aujourd'hui et donc, c'est une étincelle qui mettra le feu à la région et aura des répercussions directes sur la paix et la sécurité régionales et internationales ».
Abdel Fattah al-Burhane a d'autre part assuré que les forces armées était prêtes à respecter leurs engagements de transférer le pouvoir au peuple soudanais.