Fabriqué à partir de la citronnelle, économique et commercialisable, l'invention du Congolais est une alternative aux cartouches d'encre traditionnelles très polluantes. Présenté le 19 septembre au Centre international de la presse (CIP), cette découverte est révolutionnaire par sa portée sociale, économique et environnementale.

« Cette encre permet de composer des documents infalsifiables tels que les actes de naissances, certificats médicaux, permis de conduire et même billets de banque à partir du carbone converti en produit fini non polluant », a expliqué l'inventeur, qui dit répondre aux attentes du G20 en encourageant la réduction du carbone d'ici 2023.

L'encre non polluante d'Alain Brice Niama vise à combattre la fraude numérique et lutter contre les changements climatiques. « Tous, nous sommes appelés à lutter contre l'usage abusif du carbone qui est entre autres l'une des raisons du changement climatique », a souligné Alain, qui croise les doigts afin que ce projet soit bien accueilli à la COP 28 où il espère être convié.

Faite à base des molécules de l'essence de citronnelle, cette encre résiste à la photographie ou au flash de capitation d'images dans le programme numérique des scanners et des ordinateurs. « Elle empêche l'ordinateur d'imiter ou falsifier un document. Très aisé à l'usage et moins cher puisque la matière première qui est le carbone est accessible un peu partout dans notre environnement », a fait savoir l'inventeur.

Alain Brice Niama est à sa septième invention. Sa première date de l'année 1995, où il met au point un sirop contre les vers intestinaux à partir de la séparation du miel en fructose en solution d'azote à la Cité Louis-Pasteur de Brazzaville. Puis il a inventé le papier carbone à partir des feuilles de barbadine, de la famille de passifloracées. Cette invention lui a valu d'être sélectionné pour le prix de la Francophonie Robert-Valls 2001 à Paris. Il a aussi découvert « Petrocafé », un carburant à base de résidus de café qu'il a converti en substitut de pétrole.