Dakar — La Délégation générale à l'entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ) a lancé, jeudi, le concept »Djeun tech », qui vise à mettre en relation les acteurs des secteurs de la pêche et de la Tech afin de trouver les solutions idoines aux besoins de la chaine de valeur halieutique.
"L'idée est de mettre en rapport les bénéficiaires du secteur de la pêche et les bénéficiaires du secteur de la Tech afin de trouver les solutions idoines aux besoins des acteurs de la pêche", a expliqué Oumou Salamata Diop directrice de la communication et du partenariat à la DER/FJ lors de l'atelier de lancement de »Djeun tech ».
Selon elle, cet évènement, qui constitue une phase de lancement, va aider les acteurs à aller plus loin en augmentant leurs parts de marché. Elle indique aussi que la DER/FJ les soutient pour l'obtention de produits durables et de qualité.
"Certaines solutions liées à la conservation, à l'acheminement, au conditionnement pour augmenter leurs parts de marché sont proposées ici", a renseigné Mme Diop.
Elle soutient que "d'habitude", la DER/FJ emmène les bénéficiaires vers d'autres marchés pour qu'ils s'imprègnent de ce qui se fait en terme de nouvelles technologies.
"Sauf qu'on oublie que nous-mêmes nous avons financé des gens qui sont dans ces secteurs-là et qui ont des solutions numériques", a-t-elle souligné.
Entre 30 et 50 personnes bénéficiaires et startups ont été ciblées pour cette première édition. Au-delà de la présentation des startups, un networking est prévu pour permettre à tous les participants de discuter, poser des questions, prendre des contacts en vue d'éventuelles collaborations.
"Tous les autres secteurs comme l'agriculture, l'artisanat, l'élevage, le tourisme entre autres sont pris en compte par la Der et vont bénéficier de ce type d'échanges car nous finançons le domaine du numérique pour pouvoir en faire un secteur transversal qui va être au service de tous les autres secteurs", a annoncé Omou Salamata Diop.
Seydina Issa Laye Seck co-fondateur de Limawa a présenté sa startup qui selon lui "va aider" les acteurs du secteur de la pêche.
"Le problème majeur qui existe dans ce secteur, c'est la conservation et nous avons pensé à comment aider les acteurs de la pêche à accéder au marché ou à conserver leurs produits pour une durée plus longue", a-t-il indiqué.
Son entreprise développe localement, avec un matériel recyclé des unités de réfrigération qui fonctionnent à l'énergie solaire.
"Et la solution qu'on propose est un camion ou un tricycle frigorifique qui fonctionne au solaire réduisant ainsi les charges d'exploitation en donnant plus d'autonomie", a-t-il expliqué aux acteurs de la pêche, présents à la rencontre.
"Cet échange d'aujourd'hui est d'une importance capitale car il réunit toute la chaine de valeur de la pêche et va nous aider à trouver ensemble nos problèmes parce qu'il y en a beaucoup allant de la production à la commercialisation", a soutenu Yayi Bayam Diouf mytilicultrice.
Evoluant dans l'élevage des moules, elle explique que la DER/FJ l'avait "accompagné" dans la mise en place de fermes mais également dans la formation et l'équipement.
Elle souligne que la pêche était une activité masculine et qu'un "bond" est en train d'être fait car les femmes sont présentes à différentes étapes dans ce secteur allant de la production à la commercialisation.
"J'ai vu aujourd'hui des startups qui font des choses tellement intéressantes et utiles pour nous et si la DER parvient à nous mettre en rapport avec elles cela va nous permettre de minimiser nos coûts en énergie, nous appuyer par rapport à la rapidité dans l'écoulement de nos produits et également pour avoir du matériel et des intrants", a relevé Mme Diouf.
