L'intervention du Premier ministre à la télévision nationale a, pour le moment, apaisé le climat très tendu de ces derniers jours. Les acteurs de la vie politique ont pris acte de sa détermination à continuer le processus électoral jusqu'au bout, mais ils restent plutôt circonspects à propos de sa volonté d'empêcher la survenue de troubles. Après leur rencontre avec les membres de la HCC, les dix candidats venus à Ambohidahy, hier matin, se sont abstenus de tout commentaire.
Coup d'arrêt donné aux différentes contestations
Les interpellations et les contestations que l'on a entendues ces derniers jours n'ont reçu aucune réponse. Le Premier ministre a clos toutes les discussions et tous les débats qui ont été menés, en disant que les jugements de la HCC sont appel et qu'il fallait donc les accepter. A présent, a-t-il affirmé, il faut se tourner vers les élections. Il a mis en garde tous ceux qui étaient tentés de susciter des troubles. Il a même précisé que cela n'était pas digne de ceux qui aspirent à diriger le pays. C'est sans ambages qu'il a signifié sa volonté de faire respecter l'ordre et la paix civile.
Les acteurs de la vie politique savent maintenant à quoi s'en tenir. On ne sait pas pour le moment quelle attitude ils vont adopter après ces propos extrêmement fermes. Le mutisme des candidats qui ont rencontré les neufs juges constitutionnels ne permet pas de préjuger de ce qu'ils vont faire dans les jours à venir.
Certains membres de l'opposition ont cependant déclaré qu'ils n'entendaient pas provoquer des troubles, mais insistaient sur la nécessité d'un dialogue apaisé avec tous les membres de la communauté nationale. On saura dans les jours à venir quelle stratégie ceux qui ont haussé le ton ces derniers temps vont adopter. Ils continueront certainement à dénoncer ce qu'ils considèrent comme des abus d'autorité, mais ils le feront dans le respect des règles de la démocratie.