Tunisie: Gestion des catastrophes naturelles, une question de prévoyance

22 Septembre 2023

LES exemples du Maroc et de la Libye sont à prendre en considération dans la gestion des deux dernières catastrophes naturelles qui ont frappé ces deux pays voisins. Force est de constater qu'aucun pays au monde n'est à l'abri compte tenu des changements climatiques qui secouent la planète.

La région méditerranéenne serait plus exposée que d'autres selon le climatologue Robert Vautard qui écrivait déjà en 2021 : « En Méditerranée, le changement climatique sera l'un des plus radicaux au monde. Ce fait est établi avec un haut niveau de certitude. Tous les types de phénomènes y sont en changement : vagues de chaleur, de froid, inondations, pluies extrêmes, sécheresses, risques de feu, baisse des vents moyens, augmentation des cyclones méditerranéens, phénomènes côtiers... ».

Si le tremblement de terre au Maroc a été géré de manière organisée, la catastrophe de Derna a laissé la Libye aux abois, à cause d'une mauvaise gestion de cette terrible tempête et des dégâts occasionnés avec un lourd bilan humain. Tout indique que rien n'était prévu, ce qui a généré une situation de désarroi général.

Tout cela nous pousse à nous interroger (en souhaitant à notre pays toute la clémence climatique du monde) : sommes-nous préparés à gérer ce genre de catastrophes naturelles ? Avons-nous tiré les leçons qu'il faut des inondations de 2003 qui avaient touché plusieurs régions du pays comme le Grand Tunis, Zaghouan, Nabeul ? Et en 2009 à Gafsa ? En tout état de cause, il faudra commencer à y réfléchir dans le cadre d'une action préventive des risques climatiques à l'échelle nationale.

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Pour rassurer le citoyen, l'Institut national de la météorologie a invité les Tunisiens à être prudents face aux rumeurs relayées par des pages douteuses et à se référer uniquement à sa page officielle (www.meteo.tn) pour accéder à une information fiable.

Reste maintenant à lancer des plans globaux impliquant les ministères concernés pour qu'ils soient prêts à faire face aux inondations comme aux séismes. Il est peut-être temps de mettre en place une commission ad hoc pour assurer la coordination et la gestion de possibles catastrophes, en déterminant la mission de chaque organisme, pour ne pas être pris au dépourvu le moment venu.

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