Saisie de bois précieux sur la route nationale numéro 2. Arrêtés puis traduits devant le parquet près du tribunal de première instance d'Antananarivo, les trois individus incriminés ont été placés sous mandat de dépôt avant-hier à la maison centrale d'Antanimora au terme de leur audition.
Le bois précieux intercepté a été pillé dans une aire protégée à Ambatondrazaka. Malgré une ferme interdiction des coupes de bois précieux, les malfaiteurs ont trouvé le moyen de faire des coupes fraîches pour, ensuite, tenter d'acheminer à Antananarivo du bois semi-travaillé.
Les trafiquants ont, de ce fait, affrété un fourgon de marque Mercedes Sprinter pour transporter le produit forestier illégal jusqu'à Antananarivo. Ils avaient embarqué cent seize planches de palissandre et quatre-vingt-six autres de bois forestier protégé.
Pour dérouter les contrôles, les planches ont été dissimulées sous des sacs de légumes. Les éléments des postes de contrôle routier n'y avaient vu que du feu depuis Ambatondrazaka. En revanche, les gendarmes de la brigade territoriale de la gendarmerie nationale à Manjakandriana ont découvert le pot-aux-roses.
Renseignements
Mis au parfum qu'une cargaison suspecte était en route pour Tana, ils ont fouillé minutieusement le fourgon pour dégager les sacs de légumes et mettre à nu le trafic. Le produit forestier découvert a été saisi et gardé à la direction régionale de l'Environnement et du Développement durable à Nanisana.
Une enquête a été dans la foulée ouverte. Le véhicule utilisé dans l'acheminement du bois intercepté a été, en revanche, mis en fourrière pendant dix jours. Les trois personnes placées en détention préventive agissaient en connaissance de cause et savaient ce qui pouvait les attendre selon les informations communiquées.
Le chauffeur du fourgon ainsi que le propriétaire du bois saisi n'ont pas échappé à la prison. D'après les explications apportées par la brigade territoriale de Manjakandriana, l'interdiction stricte des coupes et du transport des bois précieux dont le palissandre est toujours en vigueur. Un dispositif d'interception est, de ce fait, effectif sur la nationale 2.