Congo-Kinshasa: ONU - Félix Tshisekedi ne s'est pas voilé la face !

Félix Tshisekedi s'est exprimé avec brio mercredi 20 septembre sur les ondes de la RTNC, qui a relayé sa voix à partir de New York, dans le cadre de l'Assemblée Générale des Nations Unies à laquelle il prend part en sa qualité de Chef d'Etat de la République Démocratique du Congo. Plusieurs points ont fait l'objet de son discours riche en remarques et propositions subordonnées aux situations qui prévalent à l'heure actuelle sur l'échiquier global.

En sa qualité de panafricaniste, le Chef de l'Etat congolais a, en premier lieu, marqué sa solidarité à l'endroit des victimes des catastrophes naturelles qui viennent d'avoir lieu au Maroc et en Lybie auxquelles il a rendu un vibrant hommage.

Ce qui constitue pour lui une façon de mettre en exergue et déjà en pratique le thème de cette assemblée qui parle, entre autres, de rétablir la confiance et de raviver la flamme de la solidarité internationale.

En bon semeur de graines de paix, Félix Tshisekedi a déploré les conflits qui sont en train de sévir, à l'heure où se tiennent ces assises onusiennes, au Soudan, au Mozambique, en Ukraine et en République Démocratique du Congo.

Voilà ce qui justifie le sens de son appel à l'endroit de la Communauté Internationale dont il sollicite une mobilisation tous azimuts en vue que soit mis fin une fois pour toutes à tous ces fléaux.

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Pour le cas de la République Démocratique du Congo, son pays natal et d'appartenance, le successeur de Joseph Kabila a réitéré son voeu de voir la MONUSCO, Mission des Nations Unies pour la Stabilité du Congo, se préparer à plier bagage pour un retrait progressif justifié par son "n'avoir pas réussi à rétablir la paix", de l'anglais : "its not having succeeded in restablishing peace".

A en croire le Chef de l'Etat, la RDC va accélérer le retrait de la MONUSCO sans que cela porte atteinte à la coopération qui devra continuer à exister entre elle et l'organisation des Nations Unies.

Pendant ce temps la République Démocratique du Congo attend de la Communauté Internationale un discours clair et sans équivoque sur le Rwanda, comme l'ont fait les Etats-Unis. Les "enfants" de l'oncle Sam ont condamné de butte en blanc et à bout portant ce pays de Paul Kagame au regard de son soutien aux éléments du M23, mais aussi et surtout, de son refus de se conformer aux processus de paix de Nairobi et de Luanda. C'est dans cet ordre des choses que l'homme à la tête de la RDC a eu des mots justes pour proposer la reforme de la Charte des Nations-Unies, en renforçant par exemple les mesures d'application du chapitre 7 qui prône, pour le cas de l'obstination du Rwanda, le recours à la force.

Pour ce qui est du dérèglement climatique, Félix Tshisekedi s'est porté garant pour déclarer la République Démocratique du Congo solidaire avec toutes les autres nations du monde, vu sa position de force en la matière avec les deux tiers de sa superficie toutes forestières. La RDC, via la voix de son Chef de l'Etat qui l'a à juste titre représentée à la tribune des Nations-Unies, a promis de consacrer les 3% de sa superficie forestière à la préservation de la bio-diversité planétaire ; c'est en vue, foi sur les propos du Chef de l'Etat, d'une meilleure transition écologique. Ce qui doit valoir à la RDC de bénéficier, à juste valeur, de ses ventes de tonnes de carbone à travers le monde.

Le Chef de l'Etat de la République Démocratique du Congo a dans cet ordre d'idée aussi plaidé en faveur des minerais du sous-sol congolais, tels que le cuivre, le cobalt, le manganèse et le lithium, en tant qu'éléments chimiques censés jouer un rôle principal à en faveur de la transition énergétique dont le monde a tant besoin.

Au sujet du Conseil de Sécurité, Félix Tshisekedi ne s'est pas voilé la face pour parler de celui-ci comme devant être élargi avec insertion en son sein de deux pays de l'Afrique qui a, elle aussi, sa voix à faire entendre (et pourquoi pas sa guitare à gratter ?) dans le concert des Nations. A mieux entendre le Chef de l'Etat congolais, cela est tributaire du poids démographique qu'a l'Afrique à la fois dans l'économie et la géopolitique mondiales.

Le père de la nation congolaise n'a pas laissé oublié le sort de la femme, surtout celle victime des violations sexuelles en temps des guerres et pour lesquelles il a appelé à l'intervention au vrai sens du mot de la Communauté Internationale.

Félix Tshisekedi a tiré parti de cette tribune des Nations-Unies, où il vient de parler pour la 4è fois, pour rappeler au congolais et au monde entier qu'il y aura, qu'il pleuve ou qu'il neige, bel et bien élections en République Démocratique du Congo. "C'est en vue du renouvellement de toutes les institutions à mandat électif en RDC", a-t-il souligné.

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