Suite à la couverture pernicieuse et hostile au Maroc faite par "Libération-France" et "Charlie Hebdo"
Le séisme d'Al Haouz du vendredi 8 septembre 2023, avec tout ce qu'il a occasionné comme pertes humaines et matérielles, drames et souffrances, a eu tout de même le mérite de démasquer les agissements pernicieux et les vicissitudes à dominance négative et hostile au Maroc et aux Marocains d'une certaine presse française, hélas miséreuse et soumise.
A ce propos, l'on est en droit de se demander si les composantes de cette presse - vraiment en marge de la noble mission du journalisme - peuvent se prévaloir du noble qualificatif de médias ou d'organes de presse car dépourvues de tout sens de neutralité, d'impartialité, d'étique et de déontologie professionnelles, principales conditions de la réussite et la crédibilité de toute sorte d'activité de presse.
C'est dans cette veine que le Conseil national de la presse (CNP) a annoncé qu'ayant constaté les flagrantes infractions commises par les deux journaux français «Charlie Hebdo» et «Libération» d'une manière effrontément patente, il a adressé une requête au Conseil de déontologie journalistique et de médiation (CDJM) de France.
Le CNP a relevé, à cet effet, que dans son édition du vendredi 15 septembre 2023, le journal « Charlie Hebdo » a publié une caricature impliquant une incitation à l'abstention de toute solidarité ou de contribution au soutien aux victimes du tremblement de terre et « c'est là un acte intolérable car portant atteinte au principe de soutien aux victimes des catastrophes naturelles, en pleine violation des valeurs humaines, sachant que dans de telles circonstances, la priorité devrait être accordée au secours des victimes et au soutien des sinistrés en faisant fi de tout différend diplomatique ou de conflit politique... », souligne l'Institution journalistique marocaine avant d'enchaîner en fustigeant la publication par le journal «Libération», quant à lui, dans son édition du lundi 11 septembre 2023 à la Une, d'une photographie représentant une femme parmi les victimes du séisme sous le titre «Aidez nous, nous mourrons en silence».
Le Conseil national de la presse indique, à cet égard qu' « après investigation sur la véracité des propos de cette femme, propos qui, par ailleurs, ont circulé en boucle dans les réseaux sociaux sur une vidéo, il a noté que les propos attribués à la femme victime sont totalement contraires à ce qu'elle disait ». Cela, déplore l'Institution, « assène un coup à la crédibilité de l'action journalistique professionnelle supposée marquer le traitement des questions à caractère humain particulièrement dans des circonstances de catastrophes naturelles ».
Là-dessus, le Conseil national de la presse a relevé que le journal français « Libération » a contrevenu aux règles déontologiques de la presse à plusieurs niveaux :
La publication à la Une d'une photographie d'une femme âgée - sans son consentement - victime du séisme à seule fin de véhiculer une position pénalisant les efforts déployés par les autorités marocaines et autres équipes de secours venues de pays amis de même que nombre d'intervenants volontaires.
La publication d'informations fallacieuses et la falsification de faits dans des circonstances où la presse est supposée s'appuyer sur les valeurs du professionnalisme, de la solidarité et de l'empathie au lieu de s'adonner au règlement de comptes politiques.
Il est de notoriété que dans les principes de la déontologie journalistique, l'attitude envers les victimes des catastrophes humaines doit observer un certain nombre de précautions dont notamment s'abstenir d'exploiter leurs photos dans le but de provoquer « le sensationnel gratuit ».
Et de conclure que compte tenu du fait que « toutes ces exactions commises par les deux journaux « Charlie Hebdo » et « Libération » s'inscrivent dans un contexte caractérisé par des campagnes d'hostilité de la part de nombreux médias français ciblant le Maroc et ses institutions en réaction à la non réactivité des autorités marocaines à la proposition d'aide présentée par la France, le Conseil national de la presse a adressé une requête à la présidente du Conseil de déontologie journalistique et de médiation de France au sujet des contrevenances desdits journaux à la déontologie de l'action journalistique comme convenu à l'échelle internationale.
Pour sa part, le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) a rendu public un communiqué de presse à propos de ces mêmes faits, à savoir la couverture pour le moins insidieuse, mystificatrice et outrageusement mensongère du drame ayant frappé la région d'Al Haouz faite par une certaine presse française.
Ainsi, lit-on dans ce communiqué : « Au moment où tous les médias et les journalistes du monde entier, animés par le respect de la déontologie professionnelle, étaient appelés à soutenir le peuple marocain dans cette dure épreuve qu'il traverse en raison du violent séisme qui a frappé la région d'Al Haouz et qui a fait d'énormes pertes humaines et matérielles, de nombreux médias français ont choisi d'exploiter cette tragédie humaine pour servir un agenda spécifique et régler des comptes politiques étroits ».
Le syndicat, avant de condamner « vigoureusement l'horrible acte criminel de lèse-majesté perpétré par le journal français Charlie Hebdo contre la personne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI », entre autres exactions, développe qu'«au lieu de rapporter l'actualité liée au drame, de publier des articles analytiques et de jouer le rôle de canal d'un dialogue fructueux et ouvert axé sur le désastre et les solutions envisageables pour limiter ses dégâts, ou encore de transposer tout bonnement la réalité sur le terrain, ces médias français ont délibérément manqué à leur devoir et diffusé de fausses nouvelles et des positions tendancieuses portant atteinte aux institutions constitutionnelles marocaines ».
A cet effet, le SNPM, « restant persuadé que ces médias français font de la politique et non du journalisme dans leur traitement de toute affaire liée au peuple marocain en particulier et aux peuples arabo-musulmans en général », lance un appel aux citoyens marocains et à l'opinion publique internationale à davantage de vigilance et de méfiance quant à l'intox et « aux informations fallacieuses et malveillantes véhiculées par ces médias.
Et d'appeler « les organisations de presse professionnelles françaises à intervenir pour mettre fin à ces dérapages gravissimes ciblant le peuple marocain en ces moments douloureux ».
Outre ces réactions d'institutions et d'instances professionnelles en charge de l'évaluation de la situation des acteurs de la presse et du journalisme et de l'observation des règles déontologiques encadrant le secteur de la presse, des voix, de plus en plus nombreuses, s'élèvent de différents milieux universitaires, intellectuels et socio-culturels dénonçant les exactions-clairement préméditées par des médias dont les dessins politiques et idéologiques, par ailleurs dépassés, ont longtemps berné beaucoup de monde...