Comme d'habitude, le « Fou » va être direct avec tout le monde. (+ 226) 25 37 32 32 ! Connaissez-vous ce numéro ?
Si vous ne le savez pas, il s'agit du numéro mis en place par le ministère de la Santé pour permettre à vous, concitoyens, de dénoncer les commerçants qui s'adonnent à la transformation d'huile de vidange en huile alimentaire et ceux qui utilisent le formol pour conserver le poisson. Eh oui ! Vous l'avez bien compris, il y a des gens, des commerçants, des « affairistes » qui nous font utiliser l'huile destinée à lubrifier les moteurs de vos engins et machines, pour faire la cuisine à la maison ou arroser notre plat de « benga » dans le quartier. Et il y a aussi d'autres personnes qui ont la mauvaise idée d'utiliser le formol servant notamment à conserver les cadavres dans les morgues, pour conserver le poisson que nous affectionnons tant dans nos plats quotidiens. Moi, le « Fou », je m'interroge.
Ceux qui font ces pratiques sont-ils conscients des conséquences dramatiques sur les consommateurs, précisément sur leur santé ? Ou bien, mus par l'appât du gain, font-ils exprès ? J'aimerais bien écouter leurs réponses mais, pour ma part, je me convaincs qu'ils en savent quelque chose. D'autant qu'à maintes reprises, les forces de sécurité ont procédé à des opérations de saisie d'huiles alimentaires produites à base d'huile de vidange et à des démantèlements d'unités de transformation d'huile de vidange en huile alimentaire.
Il y a des individus dont le goût prononcé pour l'argent et le gain facile n'a plus de limite
Le « Fou » peut témoigner pour avoir accompagné, en mars 2022, la Brigade de recherche et d'intervention du commissariat de Police de l'Arrondissement de Nongr-Massom, dans la zone industrielle de Kossodo à Ouagadougou, où une unité de fabrication d'huile impropre à la consommation, avait été démantelée. A l'époque, les images avaient choqué plus d'un Burkinabè. Mais aujourd'hui, en septembre 2023, le « Fou » fait le constat que ces individus mal intentionnés n'ont cure de la santé des consommateurs.
Car, vous le savez, les forces de sécurité et le ministère de la Santé ont toujours attiré l'attention de ces fabricants, des commerçants et des consommateurs, sur la dangerosité de ces produits. Cette semaine, l'Agence nationale pour la sécurité sanitaire, de l'environnement, de l'alimentation, du travail et des produits de santé (ANSSEAT), est revenue sur la question en expliquant que la consommation des huiles incriminées, entraîne des maladies cancérigènes ; tout comme la consommation des poissons contaminés au formol, présente des risques de santé pour les populations.
Donc, ceux qui s'adonnent à ces pratiques connaissent suffisamment les conséquences des produits utilisés, sur notre état de santé à tous. Mais en vérité, de tout cela, rien ne m'étonne. Au Burkina Faso, il y a des individus dont le goût prononcé pour l'argent et le gain facile n'a plus de limite. Ils préfèrent empoisonner les consommateurs. Ces derniers peuvent tomber malades ou même mourir, pourvu qu'eux se remplissent les poches et garnissent leurs comptes bancaires.
C'est criminel ! Face à la cupidité assassine de ces gens, et puisque certains d'entre eux refusent de s'amender, chacun doit prendre ses responsabilités. Y compris les consommateurs et l'Etat. J'imagine que pour les consommateurs, la cherté de la vie amène parfois certains à se tourner vers des produis moins chers sans savoir à quoi ils s'exposent. Mais le « Fou » sait aussi que dans ce pays, la population constate parfois des pratiques illicites mais ferme les yeux si fait qu'elle devient parfois complice d'actes qui finissent par lui porter préjudice. Quant à l'Etat, il lui appartient, en tant que gendarme de la République, de trouver les voies et moyens pour rendre plus accessibles les produits de bonne qualité pour ainsi protéger les consommateurs et mettre hors d'état de nuire tous les individus qui détruisent la santé de la population.