- Le débordement du fleuve Gambie, entrainé par les fortes pluies enregistrées ces derniers jours dans la région de Kédougou, a isolé cinq villages de la commune de Dimboli d'autres localités de la région, a-t-on appris jeudi.
"Ces cinq villages de la commune de Dimboli isolés du reste de la zone à cause de la montée du plan d'eau du fleuve Gambie, sont notamment, Dialaya, Bara, Kabaya, Sinthiou Mamadou et Tambacoumala", a dit à l'APS, Fodé Keita, maire de Dimboli, une commune située dans le département de Kédougou.
" Cette situation met ces populations locales et la commune de Dimboli dans une situation très délicate", a-t-il ajouté, relevant que la route principale partiellement occupée par les eaux du fleuve, relie la commune de Dimboli, à la ville de Kédougou.
Cette route, a-t-il ajouté, desserve plusieurs villages dont Dialaya, Bara, Kabaya sinthiou Mamadou et Tambacoumala, aujourd'hui, isolés.
Il a souligné que cette situation empêche aux populations de ces villages de rallier la ville de Kédougou et d'autres localités de la région par la route.
" Les populations de ces villages n'ont pas rallié la ville de Kédougou depuis mercredi. Chaque année, elles sont bloquées là-bas à pareille période de l'hivernage, à cause de la montée des eaux du fleuve Gambie", a déploré le maire de la commune de Dimboli.
L'édile de Dimboli a appelé les autorités centrales à désenclaver cette zone, ce milieu rural grâce au Programme d'urgence de développement communautaire (PUDC) et le Programme d'urgence, de Modernisation des axes et territoires frontaliers (PUMA).
Il a soutenu qu'avec une piste de production, on peut trouver une voie de contournement à ces villages, à partir de l'hôpital régional Amath Dansokho de Kédougou
Des champs impactés par la montée des eaux du fleuve Gambie.
Au-delà de l'isolement des villages de Dialaya, Bara, Kabaya, Sinthiou Mamadou et Tambacoumala, la montée des eaux du fleuve Gambie, a impacté plusieurs hectares de champs de maïs et d'arachide, emblavés sur le long de ce fleuve.
"Depuis hier matin, nous avons constaté que l'eau a envahi nos champs. Et nous avons vu que nos champs de maïs et d'arachide, sont sous les eaux depuis 48 heures", a indiqué, Kéba Diaby, un producteur de maïs et propriétaire de champs à Bakho, dans la commune de Dimboli.
Yoro Danfakha, un jeune cultivateur habitant le village de Samécouta, soutient disposer d'un champ de plus de 2 hectares de maïs et un périmètre maraicher sous les eaux.
"On ne peut pas accéder à nos champs à cause du débordement du fleuve. Et c'est une énorme perte que nous subissons. Tout est dans les eaux" a-t-il déploré, appelant les autres collectivités territoriales de la région de Kédougou à affecter des terres cultivables éloignées du fleuve Gambie aux producteurs de la commune de Dimboli.