Dans le nord-est du Ghana ce 21 septembre 2023, une attaque menée par des individus non-identifiés a fait 9 morts. Elle intervient dans une période de tensions communautaires. Le ministre ghanéen de la Défense avait déclaré que les violences intercommunautaires étaient en train de profiter aux groupes jihadistes présents dans la région.
Une attaque d'individus non-identifiés armés a fait 9 morts et plusieurs blessés au Ghana. Les assaillants ont tiré sur deux véhicules transportant des commerçants, qui se rendaient à un grand marché au Togo.
L'embuscade a eu lieu ce 21 septembre 2023 dans le district de Pusiga dans le nord-est du pays, près de la frontière avec le Burkina Faso, confronté à une insurrection jihadiste. La plupart des victimes sont des femmes, selon un responsable local.
À ce stade, les pistes sont minces sur le mobile et l'identité des assaillants. Les forces de l'ordre sont sur place et le chef du district de Pusiga a déclaré qu'une enquête a été ouverte pour tenter d'établir les causes de cette attaque. Aucun groupe ne l'a encore revendiquée.
Une période de tensions communautaires
Cette attaque intervient dans une période de tensions communautaires entre les ethnies Kusasi et Mamprusi, dans la région de Bawku, proche de la frontière avec le Burkina Faso.
Ces tensions ont monté d'un cran en février dernier lorsqu'un officier de l'immigration a été tué et deux de ses collègues blessés. Dans la foulée, les autorités ghanéennes avaient envoyé 1 000 soldats à la frontière avec le Burkina Faso pour sécuriser les lieux.
Le ministre de la Défense avait déclaré que les violences intercommunautaires étaient en train de profiter aux groupes jihadistes présents dans la région.
En effet, pour les analystes, les agents de l'immigration au Ghana aujourd'hui, passent plus de temps à répondre aux troubles interethniques qu'à sécuriser les frontières. Ce qui rend les frontières vulnérables aux attaques terroristes.
Le fait que les assaillants s'en sont pris à des civils, en train d'aller à un marché, suggère pour certains experts, l'implication des jihadistes.