Congo-Brazzaville: Reserve forestière - La Patte d'oie célèbre ses 85 ans

Située au cœur de la capitale congolaise Brazzaville, entre l'aéroport international Maya - Maya et le centre-ville, la réserve forestière de la patte d'oie est le poumon vert de Brazzaville. Il constitue un sanctuaire dont le classement remonte à 1938. En 85 ans, sa superficie est passée de 240 ha à près de 95 ha de forêt naturelle ou plantée (artificielle) répartie en cinq zones.

La réserve forestière de la Patte d'oie est située au cœur de la capitale congolaise Brazzaville, entre l'aéroport et le centre-ville. La zone comprend le zoo, le club tennis, la Cour constitutionnelle, le Parlement et le ministère des Affaires étrangères qui regardent chacun de côté opposé le boulevard Alfred-Raoul.

Pour la population de Brazzaville, la réserve est un lieu de tranquillité opposé aux quartiers très peuplé. Beaucoup d'étudiants aiment la sérénité relative car elle leur permet de se concentrer sur leurs devoirs en marchant entre les arbres. Des activités sportives informelles par exemple le jogging, le cyclisme et le jeu de boules trouvent leur endroit correct dans et autour de la forêt. La zone est très spéciale car elle comprend aussi un carrefour important dans le système de circulation qui lie l'aéroport avec les ministères et la rive du fleuve Congo, le stade avec les quartiers populaires de Brazzaville.

La Patte d'oie est un concept classique dans l'urbanisme. Les avenues qui s'écartent d'une place publique connectent efficacement les quartiers de la métropole. Des exemples historiques comme la Piazza del Popolo à Rome, une abondance de places publiques à Paris et plus similaire à Brazzaville, le quartier Tiergarten à Berlin, étaient réalisés pour des raisons pratiques, militaires et monumentales.

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La Patte d'oie de Brazzaville connecte très bien l'aéroport avec les autres quartiers de Brazzaville et elle est unique. Elle est verte dans le coeur de la capitale qui s'appelle « Brazzaville la verte ». Le vert est la première impression que les visiteurs de Brazzaville reçoivent quand ils empruntent ses boulevards monumentaux.

Au Congo, les premières forêts mises en réserve datent des années 30. La forêt de la Patte d'Oie a été classée par l'arrêté n° 3037 du 13 août 1938. Cette décision se situe dans le cadre de la nouvelle politique d'aménagement de la ville de Brazzaville sous l'impulsion du gouverneur de l'AEF, François-Joseph Reste. La zone était habitée par des autochtones de Kimbouala. En 2009, un décret est venu renforcer la protection du site (décret n°2009-149 du 8 mai 2009 portant classement du domaine de la réserve forestière de la Patte d'oie de Brazzaville). Dans les années 1930, ce site occupait à l'époque une superficie de 240 ha : au nord, par la voie ferrée du Congo-Océan, à l'ouest par l'ancienne voie de la Cie Minière, jusqu'à son intersection avec la route conduisant au jardin d'Essais, au sud par une ligne droite joignant ce dernier point à la route de Maya-Maya selon un orientement de 120 grades, puis par une ligne droite ayant pour origine l'intersection de la ligne précédente avec la route de Mayama et aboutissant à la route de Maya-Maya à son carrefour avec la route du cimetière, à l'est par la route de Maya-Maya, jusqu'à son intersection avec la route du Congo-Océan.

Cette forêt située en pleine ville de Brazzaville subit des pressions humaines. Malgré l'interdiction sur ce périmètre des concessions domaniales, 1964-1965 marquent la construction du stade de la Révolution dénommé stade Massamba-Débat. Ensuite viennent le Parlement, le ministère des Affaires étrangères, la Cour constitutionnelle, etc. Mais, entre-temps, la Journée nationale de l'arbre, instituée le 6 mars et finalement le 6 novembre, permet de reboiser le périmètre de la Réserve forestière de la Patte d'oie. En raison de son emplacement en pleine capitale, la réserve de la Patte d'oie abrite uniquement les petits mammifères (souris, rats, écureuils, etc.) les invertébrés (insectes, escargots, araignées...) et les oiseaux.

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