New York (Etats-Unis) — La ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur, Olivia Rouamba, a présidé le mercredi 20 septembre 2023, à New York aux Etats-Unis, un sommet de haut niveau sur le financement des jeunes et des femmes en Afrique. Organisée à l'initiative du Laboratoire de Recherche et d'actions diplomatique (LaRAD), cette rencontre a réuni des acteurs de la société civile d'Afrique et d'experts internationaux.
Le financement des activités entrepreneuriales des jeunes et des femmes en Afrique demeure très insignifiant, en dépit des efforts énormes consentis par les Etats et les gouvernements des pays. Pour venir à bout de cette préoccupation qui plombe, d'une manière générale, le développement du continent africain, des Associations des jeunes, des experts travaillant sur des questions de développement socioéconomique se sont réunis, les 20 et 21 septembre 2023, à New York, aux Etats-Unis pour mener la réflexion.
Organisée par le Laboratoire de Recherche et d'actions diplomatique (LaRAD) et ses partenaires dont l'Association gabonaise des Nations unies (AGNU) et l'Institut des hautes études internationales du Burkina Faso (INHEI), l'ouverture des travaux a été présidée par la ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur, Olivia Rouamba. Elle a indiqué que ce sommet offre l'opportunité d'échanger sur un sujet crucial à même de contribuer à la réalisation des Objectifs du développement durable(ODD) et de l'Agenda 2063 de l'Union africaine.
Cela, a-t-elle dit, au regard de la faiblesse des finances des jeunes et des femmes. Olivia Rouamba a fait savoir que l'Afrique compte plus d'un milliard quatre cent millions d'habitant dont 75 % de femmes et de jeunes. D'où l'importance, selon elle, d'investir convenablement sur ces couches de la société, en faire de véritables leviers de développement pour bâtir une Afrique prospère.
« Investir durablement dans les femmes et les jeunes est le gage de leur autonomisation, condition sine qua non de leur participation à la vie socio-économique et politique de nos pays », a-t-elle declaré. Dans un contexte où de nombreux pays du Sahel sont confrontés à des crises diverses, la ministre en charge des Affaires étrangères a, de ce fait, invité à un financement conséquent des jeunes et des femmes à l'effet de les sortir de la précarité, souvent source d'enrôlement dans les groupes armés terroristes.
Ouvrir « les vannes » du financement
« Les attentes des plus hautes autorités et celles des femmes et jeunes du continent africain sont fortes, s'agissant des conclusions qui seront issues de cette rencontre », a ajouté Olivia Rouamba. Pour le vice-président de l'Union panafricaine des jeunes, le Congolais, Bora Kamwanya, il est en effet connu que le financement des jeunes et des femmes est confronté à d'énormes difficultés dont le manque de garantie de capital et la discrimination aux sources de financement et le manque d'engagement politique.
C'est pourquoi, saisissant l'opportunité du sommet, il a lancé un appel aux différents partenaires de faire confiance aux jeunes et aux femmes d'ouvrir « les vannes du financement » pour faire en sorte qu'ils soient de véritables piliers de développement du continent. « Nous sommes là pour être le porte voix de notre jeunesse et des femmes qui sont sous financés pourtant importants dans le processus de développement économique de l'Afrique », a soutenu Bora Kamwanya.
Il a souhaité que ce sommet de haut niveau, qui se tient en marge de la 78e Assemblée générale de l'ONU puisse donc « accoucher » des recommandations probantes capables de révolutionner la problématique du financement des jeunes et des femmes pour la prospérité de l'Afrique. A l'issue de cette rencontre, la ministre des Affaires étrangères, Olivia Rouamba, a eu une série d'échanges avec des partenaires internationaux, présents à New York.
Il s'agit, entre autres, des ministres en charge des affaires étrangères du Royaume des Pays-Bas, Marcel de Vink, du Nicaragua, Denis Ronaldo Moncada Colindres, de la République Bolivarienne de Venezuela, Yvan Gil Pinto et de la Représentante spéciale de l'UE pour le Sahel, Emmanuela Del Re, etc. Avec toutes ces personnalités, les échanges ont porté sur le renforcement de la coopération entre leurs pays respectifs et le Burkina Faso.