En Libye, les autorités de l'est du pays ont annoncé, vendredi 22 septembre, l'organisation, le 10 octobre prochain, dans la ville de Derna dévastée par la tempête Daniel et les inondations meurtrières, d'une conférence « internationale » pour sa reconstruction. Mais cela pourrait se révéler plus difficile que prévu notamment à cause de l'existence depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, de deux administrations rivales basées l'une à Tripoli, et l'autre à l'est du pays.
Les autorités de l'est libyen veulent reconstruire au plus vite la ville de Derna, qui a payé un très lourd tribut aux inondations qui ont frappé la région dans la nuit du 10 au 11 septembre 2023. Le bilan humain est également très lourd, le gouvernement de l'est donne un chiffre de près de 3 700 morts, alors que certaines organisations internationales tablent sur plus de 10 000 victimes.
« Projets modernes »
Les autorités de l'est ont donc lancé une invitation à la communauté internationale pour qu'elle participe à une conférence qu'elles prévoient d'organiser à Derna le 10 octobre, un mois jour pour jour après la terrible catastrophe, pour lui « présenter des projets modernes et rapides pour la reconstruction de la ville », selon un communiqué rendu public hier.
Casse-tête diplomatique
Problème, le gouvernement rival de Tripoli reconnu par la communauté internationale n'a pas encore réagi, et la participation à un tel forum convoqué par un gouvernement de l'est qui n'est pas internationalement reconnu, pourrait constituer un véritable casse-tête diplomatique pour de nombreux pays.