Matam — Le coordonnateur de l'Inspection médicale des élèves (IME) de Matam, Mamadou Ndiaye, a insisté vendredi, sur la nécessité de sensibiliser la communauté sur les questions liées à la santé de la reproduction dans les établissements scolaires.
»Les questions liées à la santé de la reproduction ne doivent pas être des sujets tabou. Ils doivent être discutés, car ce sont des phénomènes réels qui sont connus dans nos établissements. Les enfants ont besoin de parler, de communiquer et d'être écoutés. Mais, l'espace leur manque souvent », a-t-il dit.
M. Ndiaye intervenait lors d'un atelier de partage sur la Santé et le bien-être à l'école à l'initiative du Groupe de travail pour l'éducation, la santé des adolescents et des jeunes du Sénégal (GESTAJS)
Cette rencontre, selon lui, permet aux acteurs d'échanger sur la stratégie à mettre en oeuvre "afin de renforcer la sensibilisation au niveau de la communauté". Il a notamment sur la nécessité de sensibiliser les parents de même que les partenaires »pour que tout le monde puisse suivre la même direction ».
»C'est dans ce sens que nous arriverons à endiguer ce phénomène qui est récurrent dans nos établissements. Nous saluons les résultats enregistrés par la région en matière de grosses précoces qui sont au nombre de 41, de loin derrière des régions comme Ziguinchor, Dakar ou Sédhiou », a expliqué le coordinateur de l'IME.
Il a invité les acteurs à poursuivre la sensibilisation afin de toucher les personnes les plus vulnérables et atteindre les zones les plus sensibles.
Pour Jocelyne Faye, membre du GESTAJS, l'objectif de la rencontre est d'échanger avec les acteurs et les sensibiliser sur la question liée à la santé de la reproduction.
»Nous voulons aussi déconstruire les idées reçues sur cette question. Nous cherchons à ce que la question de la santé de la reproduction puisse être prise en compte dans les curricula. Pour cela, il faut une sensibilisation auprès des populations », a-t-elle soutenu.