Sénégal: 931.000 femmes utilisent une méthode moderne de contraception (officiel)

Les complications de la grossesse doivent être traitées rapidement pour protéger la mère et l'enfant. (photo d'illustration)

Dakar — Quelque 931000 femmes utilisent aujourd'hui une méthode moderne de contraception au Sénégal, a révélé, vendredi, la cheffe de la division de la planification familiale, Dr Marième Dia Ndiaye, soulignant que »830 décès de mères ont été évités ».

»'Au Sénégal, 931 000 femmes utilisent une méthode moderne de contraception en 2023. De même, 360.000 grossesses non désirées, 128.000 avortements à risque et 830 décès de mères ont été évités durant cette année », a-t-elle révélé lors d'un panel de haut niveau sur la santé maternelle. Cette rencontre est organisée par la plateforme 3CAP Santé, en prélude de la célébration de la journée mondiale de la contraception, le 26 septembre.

Elle a salué »un engagement politique réel » pour faire baisser le taux de prévalence contraceptive de « 26 % en 2021 à 46 % en 2026 chez les femmes en union".

»Nous nous sommes engagées également à réduire les besoins non satisfaits chez les adolescentes mariées de 15-19 ans de 22, 9% en 2019 à 15 % en 2026 et chez les jeunes femmes mariées de 20-24 ans de 19,6 % à 10 % en 2026 », a-t-elle ajouté.

Ce panel a enregistré la participation de l'Association des femmes médecins, du réseau Sigil Jiguen, du réseau des femmes sénégalaises pour la promotion de la planification familiale et de beaucoup d'autres organisations travaillant dans la santé de la mère et de l'enfant.

La plateforme 3 CAP SANTÉ, initiatrice de cette rencontre, »s'engage à continuer le plaidoyer contre la mortalité maternelle, néonatale et infanto- juvénile au Sénégal ». Elle réaffirme sa volonté d'amener l'Etat du Sénégal à signer un décret portant application de l'article 5 alinéa 3 et 8 alinéa 2, relatif à la contraception d'ici 2024.

Selon Aissatou Mbaye Ndiaye, la trésorière du comité d'orientation de la plateforme, »la volonté toute seule ne suffit pas, il faut une prise de conscience de tous et de toutes pour relever tous les défis ». »Notre cadre multi acteurs réaffirme son engagement à accompagner le processus pour l'atteinte des objectifs nationaux », a t-elle dit.

La journée de la contraception est »un fort moment de plaidoyer, car toutes les recherches ont montré que la planification familiale est une stratégie efficace pour lutter contre la mortalité maternelle et infantile », a souligné la représentante de USAID Expand, partenaire financier de 3 CAP Santé, Dr Isseu Diop Touré.

Pour la conseillère technique numéro 2 du ministre de la Santé, Dr Aissatou Diop, venue présider la rencontre, »cette journée doit être consacrée au plaidoyer car la planification familiale est une intervention efficiente pour réduire la mortalité maternelle et au-delà, une stratégie pour la capture du dividende démographique ».

»Les recherches ont montré que la planification familiale permet de sauver 20 % des décès des mères et 25 % des décès des enfants. C'est pourquoi le plan d'action national vise à porter le taux de prévalence contraceptive à 46 % d'ici 2026 », a t-elle déclaré.

Elle a relevé que »l'achat des produits contraceptifs est aussi passé de 100 millions à 500 millions de francs CFA en 2021 ».

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.