Madagascar: Prévention d'inondations - Les digues de protection renforcées

Les travaux de confortement des berges de la digue de Sisaony avancent. Les habitants au bord de cette rivière restent inquiets.

Protection maximale. La partie de la digue de Sisaony qui a cédé à Ambohimangidy, dans la commune d'Ampitatafika, en janvier 2022, ne risque plus de rompre, en tout cas, pas pendant la prochaine saison de pluie. Les travaux de confortement de ses berges sont en cours. L'ouvrage prend déjà forme.

La partie qui a rompu, un tronçon d'une cinquantaine de mètres, a été remblayée, le talus a été conforté et un matelas d'enrochements a été mis en oeuvre, pour la protéger. Du côté de Bongatsara et d'Ampahitrosy, des villageois ont effectué des travaux de renforcement de la berge, depuis hier.

« Des pêcheurs de sable ont creusé la digue, en exploitant du sable, sur les rizières près de la rivière de Sisaony. Ils ont été obligés de réparer cette digue, rapidement, pour éviter qu'elle ne rompe pendant la période de pluie », indique une source auprès de la commune rurale d'Ampahitrosy.

En alerte

Le risque de rupture sur ces ouvrages de protection n'est pas, cependant, totalement écarté. À Ampahitrosy, une autre digue menacerait de céder, en cas de fortes pluies. Cet ouvrage a été ramolli par les précédents cyclones.

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À Ambohimangidy, les personnes qui vivent aux bords de la digue ont constamment peur, malgré les travaux de réhabilitation en cours. « Je ne cesse de penser quelle partie de cette digue va rompre, prochainement. La partie réhabilitée a été surélevée, l'autre partie où se trouve notre maison est plus basse et n'est pas protégée », lance Céline Razanadravelo, en faisant sa lessive.

Elle a peur de revivre le cauchemar qu'elle a vécu en 2022, lorsque sa maison a été emportée par l'eau. Les habitants savent pertinemment que vivre sur cet ouvrage de protection est dangereux. « Mais on n'a nulle part où aller. Les loyers sont chers de l'autre côté, ici, on ne paie que 20.000 à 25.000 ariary », enchaine-t-elle.

Des habitants sur la digue souhaitent que l'État leur propose des terrains sur lesquels ils peuvent recommencer une nouvelle vie, sans danger. En attendant des solutions, ils se préparent à quitter leur lieu d'habitation, lorsque le niveau de l'eau va monter.

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