Madagascar: Développement - Les économistes renforcent leurs capacités

Une journée d'échanges organisée par l'Institut ISS s'est tenue hier au jardin d'Andohalo. Les économistes, étudiants ou enseignants-chercheurs, ont été au centre des discussions.

Indissociables. Des centaines, voire des milliers de sortants, diplômés des grandes écoles et facultés d'économie mais très peu se lancent dans le défi de l'entrepreneuriat. Pire encore, l'existence de nombreux techniciens n'a que peu d'impact sur le développement. Une situation ambiguë, surtout face aux besoins du pays en termes de techniciens et de spécialistes dans ce domaine. C'est la problématique soulevée hier lors d'une table ronde d'économistes, d'universitaires et de fonctionnaires du ministère de l'Économie et des Finances ainsi que du département de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. « Comment la formation des économistes peut-elle accompagner le développement de Madagascar ? », s'interroge-t-on au jardin d'Andohalo lors de la conférence à ciel ouvert organisé par l'Institut ISS. Tour à tour, les intervenants ont donné leurs réflexions par rapport à cette question qui semble élémentaire aux premiers abords. « Force est de constater que l'on a besoin de jeunes, mais aussi besoin de professionnels en économie », lance le Professeur Jeannot Ramiaramanana, professeur titulaire émérite en sciences économiques. Pour ce dernier, l'économiste est un créateur d'opportunité.

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Formation

« L'économiste crée un ordre dans sa propre maison », au sens large du terme. Une vision partagée par l'assistance, composée en grande partie du corps enseignant et d'une large frange d'universitaires. « Madagascar est fortement avantagé, en raison de sa population très jeune. Nous devons nous servir de cet atout comme un levier pour le développement. En quelque sorte, pousser ces jeunes à investir et à créer leur propre entreprise, surtout les économistes, qui ont déjà les clés en main », confie le Professeur Lazamanana, enseignant- chercheur à l'université d'Antananarivo. Justement, les jeunes, actuellement, s'intéressent plus à la fonction publique qu'à la création d'un modèle d'entreprise performant. Une des raisons pour lesquelles, l'institut ISS, organisatrice de cette journée d'échanges, s'engage vers de nouveaux moyens de formation, et pour les bacheliers et pour les licenciés poursuivant leurs études en économie. Les formations proposées par cet institut placent au centre de leur programme l'être humain, l'apprenant, offrant ainsi aux jeunes la possibilité d'accéder à un éventail de débouchés. Comme l'explique Mamitiana Rakotomanantsoa, directrice générale de l'ISS. « Nous sommes un institut habilité par l'État, offrant aux jeunes plusieurs formations dans le domaine de l'économie, en phase avec les réalités actuelles de la Grande île. Les piliers sur lesquels s'appuient ces étudiants sont diversifiés, à commencer par leur autonomisation. Le but étant de faire en sorte que ces étudiants puissent directement être parés au marché du travail », confie-t-elle .

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