Un panel de haut niveau sur la santé de la mère et de l'enfant a été tenu hier, vendredi 22 septembre, à Dakar. Organisé par 3cap santé, cette rencontre qui a regroupé toutes les associations de la lutte compte amener l'Etat du Sénégal à augmenter de 80% le budget alloué à la Santé de la reproduction maternelle néonatale et infantile des adolescents et jeunes -SRMNIA- et les collectivités territoriales à contribuer à la réduction de la mortalité maternelle en allouant 1% des ressources mobilisables à la lutte.
La santé de la mère, du nouveau-né et de l'enfant demeure une préoccupation majeure pour l'Etat du Sénégal mais aussi pour les acteurs de la société civile. Toutefois, leur taux de mortalité reste toujours préoccupante malgré des actions salutaires du gouvernement comme la gratuité de la césarienne et la prise en charge des enfants de 0 à 5ans. Ces actions ont fait baisser la mortalité chez ces sujets portant ainsi le taux qui était à 392 décès pour 100 000 naissances vivantes, en 2013 à 236 décès pour 100 000 naissances vivantes. en 2019, selon le Plan national de développement sanitaire et social (PNDSS) 2019-2028. Le risque de décès maternel est supérieur d'environ 30% chez les 15-19 ans par rapport aux 20-24 ans. Et des études montrent que les décès maternels sont la seconde cause de mortalité chez les 15-19 ans. Selon le Plan national de développement sanitaire et social (PNDSS) 2019-2028, le Sénégal a fait des progrès non négligeables en matière de lutte contre la mortalité maternelle. Son taux était à 392 décès pour 100 000 naissances vivantes, en 2013. Il est passé, en 2019, à 236 décès pour 100 000 naissances vivantes.
Pour mieux prendre en charge les défis de réduire drastiquement ces taux, le Cadre de Concertation de Coordination d'Actions de Plaidoyer de la société civile pour la Santé au Sénégal (3CAP-Santé) et ses membres ont animé hier, vendredi, un panel de haut niveau avec tous les acteurs de la lutte pour l'amélioration de la santé de la mère et de l'enfant. L'accent est mis sur la prévention à travers la planification familiale. L'un des objectifs de 3CAP-Santé est d'amener l'Etat du Sénégal à augmenter de 80% le budget alloué à la Santé de la Reproduction Maternelle Néonatale Infantile des Adolescents et Jeunes -SRMNIA- et les collectivités territoriales à contribuer à la réduction de la mortalité maternelle en allouant 1% des ressources mobilisables à la lutte. Pour le conseiller technique N2 du ministre de la Santé et de l'action sociale, Dr Aissatou Diop : « la réduction de la mortalité maternelle et néonatale reste un grand défi. Mais pour le réussir, il faut la volonté de tous les acteurs ».
Du côté de 3 Cap santé, Aissatou Mbaye a laissé entendre : « nous nous engageons à continuer le plaidoyer contre la mortalité maternelle, néonatale et infanto- juvénile au Sénégal. 3CAP-Sante réaffirme sa volonté à amener l'Etat du Sénégal à signer un décret portant application de l'Article 5 alinéa 3 et 8 alinéa 2, relatif à la contraception d'ici 2024 ». Et de poursuivre : « les acteurs que nous sommes, n'avons pas les moyens de nos politiques et c'est l'occasion d'inviter nos partenaires nationaux et le secteur privé à accompagner la SC dans la mise en oeuvre de sa feuille de route afin de nous permettre de mieux compter sur le financement domestique qui peut être seul gage de pérennité de cette lutte ».