Madagascar: MAEVATANÀNA - L'employé du BNGRC survit à sa séquestration

Jeremia Razafiharimanana, le membre du personnel du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes, qui n'a pas donné signe de vie depuis le 6 septembre, a été retrouvé vivant.

Grand soulagement pour la famille de Famenontsoa Jeremia Razafiharimanana, ses collègues et ceux qui ont partagé avec eux le tourment au cours de sa disparition suspecte. Après seize jours, sans nouvelle ni trace, le technicien du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) a été retrouvé vivant, jeudi, dans le district de Maevatanàna. Il a l'air traumatisé. Les gendarmes et le « fokonolona » trouvent qu'il ne s'est pas entièrement ressaisi. Si l'on s'en tient à ses premières explications, des personnes l'ont kidnappé et séquestré. Quelques zones d'ombre entourent encore les circonstances de ce qui lui est réellement arrivé. Tard avant-hier, le chef fokontany d'Antsiafabositra a informé les gendarmes que des villageois lui ont amené un homme qu'ils ont croisé en chemin. Il s'agit de Jeremia Razafiharimanana. La nuit même, les forces de l'ordre sont venues le voir et parler avec lui. Il s'est présenté en tant qu'employé du BNGRC. Il ignore les endroits où ses ravisseurs l'ont traîné. Selon ses dires, ses kidnappeurs ont caché sa tête avec une couverture chaque fois qu'ils se sont déplacés d'une localité à une autre. Avant sa libération, il se trouvait à bord d'une voiture, un 4x4 de marque Mitsubishi, de couleur blanche. Il y avait trois hommes avec lui.

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Laissé partir

« Quand tout le monde est descendu pour se soulager, il [ndlr : Jeremia] a découvert un bris de bouteille en verre avec lequel il a coupé sa main. Ses escortes l'ont laissé partir après avoir constaté ses blessures », rapporte la gendarmerie sans avoir reçu une explication plus claire. Certains supposent que « l'otage aurait failli servir à un sacrifice et il a saigné avant le moment prévu. Ce serait pour cette raison que le trio a dû le libérer. Il ne pouvait plus être offert à leur divinité ». Jeremia Razafiharimanana, selon son propre récit, a marché environ deux heures de temps avant d'arriver à Antsiafabositra. Les gendarmes l'ont conduit au bureau pour sa sécurité. Ils l'ont ensuite transféré à l'hôpital de Maevatanàna pour se faire soigner. En même temps, ceux postés sur les routes ont reçu l'ordre de fouiller tous les véhicules qui ressemblent à celui décrit par la victime. Une enquête a été ouverte.

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