Le calme est revenu après l'intervention du Premier ministre, chef du gouvernement à la télévision nationale. Ce dernier a affirmé son autorité, en affirmant qu'il n'était plus question de revenir sur les arrêts de la HCC et qu'il fallait donc tourner la page. C'est maintenant la tenue des élections qu'il fixe comme objectif pour son gouvernement. Le mélange de fermeté et d'apaisement dont il a enrobé ses propos ne laisse cependant aucun doute sur sa détermination à tenir ses engagements. Les opposants ont accusé le coup et sont en train de revoir leur stratégie.
Dans l'attente de la suite des événements
Toutes les interpellations qui ont été faites par les opposants et les membres des organisations de la société civile étaient étayées par des arguments solides. Mais il a fallu que le Premier ministre intervienne à la télévision pour stopper les contestations. La fermeté du ton employé montre qu'il ne tolérera pas les atteintes à l'ordre public. Il ne veut pas entendre parler de dissolution de la HCC qui est la cible de toutes les critiques. Il en est de même pour la CENI.
La poursuite du processus électoral ne souffre d'aucune discussion. Le chef du gouvernement a dit de manière insidieuse que ceux qui aspirent à diriger le pays ne peuvent pas créer de troubles et que c'est au peuple d'élire ses dirigeants. Le mutisme des candidats qui ont eu une entrevue avec les juges constitutionnels n'a pas manqué d'intriguer les observateurs. Aucune information n'a filtré de cette réunion qui a été demandée par le collectif. Dans le même temps, les partisans d'Andry Rajoelina font feu de tout bois et ont constitué une plateforme de soutien, prénommé UPAR. Ils disent qu'ils feront tout pour que leur candidat soit élu au premier tour. Certains membres de la société civile prônent le dialogue pour éviter des affrontements qu'ils voient venir. Voilà où en est la situation pour le moment. On attend de voir la suite des événements.