Madagascar: Elevage - Exportation de viande animale encore interdite

L'abattoir national sis à Andrefan'i Gara dans la commune urbaine de Tsiroanomandidy, région de Bongolava est attribué à la société « Fandresena Plus II », suite à un appel à manifestation d'intérêt lancé par le ministère de l'Agriculture et de l'Elevage.

« Quatre sur les cinq sociétés qui se sont manifestées, ont déposé leurs dossiers de candidature tandis que la société « Fandresena plus II » a été retenue étant donné qu'elle a respecté les critères imposés dans les cahiers de charge. Cette société attributaire va exploiter cette infrastructure dans le cadre d'un contrat de location-gérance, d'une durée de cinq ans renouvelable deux fois. Mais avant de demander un agrément d'exploitation, elle s'engage d'abord à mettre en place d'autres dispositifs de traitement tels que la chambre froide et la chaîne de traitement suspendue, le parc d'attente et le parc de stabulation des bovidés. Une station de traitement et d'épuration d'eaux usées doit être en même installée en vue de se conformer aux normes environnementales ». Lezoma Tsiry Andriamahatola, le directeur général de l'Elevage, l'a expliqué lors d'une conférence de presse.

Assurer la traçabilité

Et lui de préciser que si cet opérateur envisage d'exporter de viande bovine ou de petits ruminants selon les opportunités de marché, il y a encore une liste de procédures à respecter. Mais pour l'heure, « toute exportation de viande animale reste interdite », a-t-il réitéré fermement. Même en écoulant les viandes issues de cet abattoir national sur le marché local, la société « Fandresena Plus II » doit disposer des fermes ayant reçu l'agrément de l'Etat. Elle a déjà mis en place une ferme de zébus et une autre ferme de petits ruminants dans le Sud de la Grande île. L'objectif consiste à assurer la traçabilité des produits à destination des consommateurs tout en évitant les risques de recrudescence des vols de bovidés », tient à expliquer le directeur général de l'Elevage. De leur côté, des éleveurs dans la commune de Tsiroanomandidy réclament que les fermes destinées à l'exploitation de cet abattoir doivent être issues de leur région. « Il en est de même pour l'exploitant de cette infrastructure que nous avons demandée à l'Etat pour le développement de notre localité », selon leurs dires.

Non encore opérationnel

Il est à noter que cet abattoir a été mis en place par le ministère de l'Agriculture et de l'Elevage à travers le Fonds de l'Elevage (FEL). « Il n'est pas encore opérationnel depuis sa réception provisoire en décembre 2019 sauf lors des deux premiers essais de son bon fonctionnement et suite aux demandes ponctuelles d'abattage de 130 têtes de zébus à l'occasion d'Aïd el-Adha en juin 2023 et de 18 autres bovidés un mois plus tard. Cette infrastructure a une capacité d'abattage de zébus ou de petits ruminants à raison de 75 têtes par jour », a fait savoir Lezoma Tsiry Andriamahatola. Dans le cadre de son exploitation, « la commune percevra des redevances et des ristournes tandis que le coût de la location-gérance de cet abattoir qui sera évolutif, sera versé au Fonds de l'Elevage ou FEL », a-t-il conclu.

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