Madagascar: Le calme est revenu, mais les problèmes subsistent

Après les interpellations et les fortes contestations qui ont eu lieu ces derniers temps, le pouvoir en place a décidé de réagir. Le Premier ministre a remis les pendules à l'heure, en assurant qu'il n'était plus question de remettre en cause les arrêts de la HCC car ils sont sans appel. Dorénavant, c'est vers la tenue de l'élection présidentielle que tous les efforts devraient tendre.

L'émission spéciale qui a eu lieu à la télévision nationale a permis au chef du gouvernement de tracer le contour de la politique qu'il allait mener pour atteindre cet objectif. La nécessité d'assurer le calme et la paix civile a été fermement soulignée. Il a fustigé l'attitude des États-majors politiques responsables de nombreux actes de perturbation du calendrier électoral. Il s'est montré très ferme à leur égard et leur demande d'adopter la voie de l'apaisement.

Il a écarté l'idée de l'existence d'une crise qui n'a pas lieu d'être et il a mis en garde ceux qui sont à l'origine des appels aux manifestations et des grèves ici et là. Néanmoins, il s'est voulu rassurant sur la continuation du processus électoral. Après cette manifestation de l'autorité du pouvoir en place, les acteurs politiques n'ont pas tout de suite réagi. Le collectif des candidats a rencontré les membres de la HCC. L'entretien s'est déroulé à huis clos et aucune information n'a filtré.

Les candidats ont observé un véritable mutisme à leur sortie de la salle de réunion. Il est peut-être trop tôt pour connaître quelle stratégie ils vont adopter. Ils vont certainement se donner le temps de la réflexion, mais tous les problèmes qu'ils ont évoqués ces derniers temps n'ont pas disparu. Malgré l'affirmation du Premier ministre de l'inexistence d'une crise, la confiance d'une grande partie des citoyens s'est effritée. Tout ce que les acteurs de la vie politique et les membres des organisations de la société civile ont affirmé ne peuvent être réfutés. On verra comment va évoluer la situation dans les jours à venir.

La guerre entre la Russie et l'Ukraine semble pour le moment piétiner. Les forces sur le terrain ne connaissent pas de véritables avancées. On sait néanmoins que les Ukrainiens ont pu enregistrer un succès relatif dans leur contre-offensive. Les pertes humaines des deux côtés sont très importantes car les combats se font au corps à corps.

Chaque camp affirme qu'il a besoin de matériels car les stocks s'épuisent très vite. Le président Zelensky a fustigé l'attitude de ses partenaires occidentaux qui ne fournissent pas suffisamment d'armes pour soutenir l'effort de guerre. Cela a provoqué une crise diplomatique entre Kiev et Varsovie qui s'est sentie visée par ces critiques. Les Polonais ont donc décidé de cesser toute livraison d'armes aux Ukrainiens. Aux dernières nouvelles, les dissensions entre les deux parties se sont apaisées.

La France a accueilli ce week-end deux grandes personnalités du monde contemporain. Le roi Charles III débarquait avant-hier à Paris pour effectuer son premier voyage officiel dans l'hexagone. Le monarque et son épouse ont eu un programme très chargé avec notamment une remontée des Champs-Elysées en compagnie du couple Macron, un dîner d'État au palais de Versailles et un discours royal devant les deux assemblées réunies. Le pape François est arrivé à Marseille pour une visite d'État qui durera deux jours. Il célébrera une grande messe et aura un entretien d'une heure avec le chef président français.

Le Premier ministre, fort de son autorité de chef du gouvernement collégial, a décidé de mettre fin à la période de contestation actuelle et d'imposer la poursuite du processus électoral. Pour lui, le doute n'est plus permis et il faut permettre à la population de choisir librement. Les contestataires ont accusé le coup et un calme précaire est revenu, mais les problèmes sont loin d'être résolus.

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