Madagascar: Processus électoral - Des journalistes en formation

Quatre jours intenses ! C'est la qualification de Lova Rabary Rakotondravony, présidente d'action Média francophone Madagascar (MFM) et instigatrice de la formation des journalistes pour une couverture médiatique équitable du processus électoral, de l'évènement qui s'est tenu de mardi à vendredi à la Résidence Ankerana. Effectivement, le programme de ces quatre jours a été chargé avec plusieurs ateliers qui, parfois, ne se terminent que tard dans la nuit.

Trente journalistes ont pu bénéficier des formations sur la couverture des prochaines élections, notamment en matière de lutte contre la désinformation, la malinformation et la mésinformation, avec des formateurs expérimentés et impliqués. Au bout des quatre jours de formation, une charte a été rédigée par les participants pour favoriser le professionnalisme et faciliter le travail des journalistes en cette période électorale. La charte contient, entre autres, l'engagement des journalistes de travailler en suivant scrupuleusement l'éthique et la déontologie du métier, d'être des facteurs d'apaisement en cette période.

Demande

La charte s'adresse aussi à plusieurs entités susceptibles d'altérer le métier du journaliste comme la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), les pouvoirs publics, les patrons de presse et les candidats à la présidentielle. Concernant les pouvoirs publics, la charte les invitent à renforcer la sécurité physique des journalistes, de réactiver le protocole d'accord entre les représentants des journalistes et les Forces de défense et de sécurité de 2018, de respecter la liberté des journalistes et de faciliter l'accès aux sources d'information.

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La charte demande à la Ceni de mettre en place un point d'information régulier pour le processus électoral, de délivrer une accréditation pour les journalistes qui couvrent les élections, de mettre en place un lieu de travail pour les journalistes au sein de la Ceni nationale et la transmission des résultats provisoires via internet aux rédactions.

Les patrons de presse sont aussi invités par la charte à garantir la liberté et l'indépendance des journalistes dans le traitement des informations, de fournir les moyens financiers, matériels et logistiques dans l'accomplissement de leur travail, de s'engager à protéger les journalistes qui sont menacés dans l'exercice de leurs fonctions, de donner aux seuls directeurs de la rédaction ou des rédacteurs en chef la maîtrise des décisions concernant la couverture de la campagne.

Enfin, elle invite les candidats à l'élection à faire preuve de transparence, à faciliter l'accès des journalistes aux meetings de campagne et à disposer d'un responsable de la communication qui serait en contact permanent avec les journalistes. La charte, rédigée par les experts et les journalistes qui ont participé à la formation à la Résidence Ankerana, compte bien d'autres requêtes mais celles qu'on a énumérées sont les plus importantes.

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