L'incendie s'est produit ce samedi 23 septembre au matin à Sèmè-Kraké, à la frontière bénino-nigériane. Au moins 33 personnes sont décédées, selon un premier bilan.
L'incendie, dont on ignore encore l'origine, est survenu dans un entrepôt d'hydrocarbures de 1 000 mètres carrés. Un premier bilan fait état de 33 morts. « Ce sont des hommes et des femmes. On compte au moins un enfant parmi les corps. Trois personnes brûlées ont été évacuées. Des motos, des véhicules ont consumé », détaille le lieutenant-colonel Dalys Ahouangbénon, numéro 2 du groupement des sapeurs-pompiers.
Plusieurs témoins affirment avoir entendu une détonation peu avant 10h, avant l'incendie. Motos et voiture servant au trafic du carburant, le toit, le portail, rien n'a résisté aux flammes. Plusieurs heures après, des cendres fumaient encore au sol. Les images les plus terribles sont celles de corps calcinés. Seuls les os permettent de déduire qu'il s'agit des victimes. Tout le village est rassemblé devant l'entrepôt. « C'est un samedi maudit », lâche une résidente. « Trop triste, le village est en deuil, c'est déplorable », se désole, inconsolable, Georges Agossou, représentant du chef du village.
L'entrepôt de la contrebande n'est pas caché, il se dresse au milieu de plusieurs boutiques. Un marché d'ananas se tient tous les jours à proximité. Depuis l'incendie, il est gardé et interdit d'accès. Les officiers de police judiciaire et de la police scientifiques vont intervenir avant le ramassage de ce qui reste des corps.