Suite à l'incendie mortel ayant fait plus de trente morts samedi à Sèmé-Kraké, à 40 kilomètres de Cotonou, ville frontalière et porte d'entrée de tous les trafics et échanges commerciaux vers le Nigeria, la justice béninoise a ouvert aussitôt une enquête. Selon le procureur, près du tribunal de Porto Novo, il s'agit « d'établir la cause exacte et de situer les responsabilités ».
L'enquête est confiée à une commission composée d'officiers de police judiciaire. Ils ont démarré leur travail par des auditions de témoins et de proches de victimes. L'entrepôt appartient à un Béninois, son nom apparait dans le communiqué de la justice. On ignore quand son audition est programmée.
Un accident ?
Il n'y a aucune interpellation pour l'instant, apprend-on de source proche de l'enquête. Sur l'origine de l'incendie et en attendant les conclusions des investigations, plusieurs sources avancent la thèse d'un accident survenu pendant le déchargement du carburant de la contrebande.
Le procureur près du tribunal de Porto-Novo le dit également, citant dans son communiqué des témoins : « L'incendie aurait été probablement déclenché lors du déchargement des sacs d'essence ». La configuration du site aurait compliqué les choses, le portail de l'entrepôt était fermé, indique une source bien informée. Seules les conclusions de l'enquête vont le confirmer ou l'infirmer. Enfin, pour l'identification des corps, les proches des victimes sont enregistrés pour les prélèvements.