L'Organisation des femmes juristes pour les droits de la femme et enfant a appelé, jeudi 21 septembre, les autorités et leurs partenaires à mettre fin à l'insécurité à Beni et ses environs (Nord-Kivu).
L'une des membres de cette organisation citoyenne, Isabelle Namwezi, a lancé cet appel en marge de la célébration de la journée internationale de la paix.
Elle a indiqué que ce climat d'insécurité contraint les femmes de Beni à se replier sur elles-mêmes et les empêche d'entreprendre des activités pour la survie de leurs familles :
« Comment la femme peut avoir la paix pendant qu'elle ne sait plus même scolariser ses enfants ? Parce qu'avec ce qu'elle produisait dans les champs, elle était en mesure de scolariser ses enfants. Mais aujourd'hui ce n'est pas le cas ; la femme est clouée sur elle-même. De fois, elle est devenue veuve à cause des massacres. Donc, la femme de Beni qui se démenait aussi dans les petits commerces, elle ne les fait plus parce qu'elle craint de tomber dans des embuscades, de ces ennemis de la paix ».
Isabelle Namwezi a souhaité que les femmes de Beni jouissent de la paix comme leurs semblables de la partie Ouest du pays.
« Nous demandons la restauration de la paix. Que les armées qui sont ici chez nous se coalisent pour frapper l'ennemi, pour traquer l'ennemi et pour que la paix revienne ici chez nous », a-t-elle ajouté.
Il y a deux semaines, une quarantaine de femmes de Beni avaient été outillées sur les techniques et stratégies de lutte contre l'insécurité dans leur milieu.
A l'initiative du Collectif des femmes pour le développement intégral et la consolidation de la paix (COFEDIP), avec l'appui de la section des affaires politiques de la MONUSCO, cette formation visait impliquer les participantes dans la restauration de la paix à Beni.