La milice Wazalendo perçoit, chaque mois, plus de 20 000 USD de la « taxe Vodo » dans la zone de Nyamilima, groupement Binza, territoire de Rutshuru (Nord-Kivu).
Aimée Mbusa, notable de Rutshuru l'a déploré, samedi 23 septembre, à Radio Okapi.
A cette occasion, il a demandé au gouvernement congolais de rétablir l'autorité de l'Etat dans ce coin du pays, en proie à l'activisme des hommes armés.
Selon Aimée Mbusa, la milice Wazalendo perçoit cette taxe illégale depuis plus d'une année, où la population est soumise au paiement de 1 000 francs congolais par mois.
Le paiement de cette taxe est prouvé par un jeton de sécurité :
« Chaque citoyen majeur paye 1000 FC par mois. On peut compter entre 50 à 80 000 personnes qui se trouvent dans cette zone qui payent cette taxe appelée vodo, vu l'absence de l'autorité de l'Etat. Plus de 20 000 dollars américains sont perçus chaque mois. C'est vraiment une somme exorbitante. Au moins plus d'une année le gouvernement a abandonné cette population qui n'est ni contrôlé par le M23, ni par le gouvernement. Du coup, un groupe de personnes est venu avec les armes pour soi-disant sécuriser cette zone ».
Ce notable de Rutshuru ajoute que même les voyageurs, empruntant le tronçon Nguenda-Ishasha vers la frontière congolo-ougandaise payent 1000 franc congolais à chaque barrière.
Selon Aimée Mbusa Mukanda, ces actes sont perpétrés sous l'oeil impuissant de l'administrateur de territoire de Rutshuru actuellement basé à Kanyabayonga.
