Gabon: Enseignement Supérieur et Employabilité des étudiants - 7 propositions du tome 1 du Collectif des Jeunes pour la Patrie (CJP)

24 Septembre 2023

De l'an 2000 à 2016, l'accès à l'éducation s'est nettement amélioré en Afrique, à travers les taux de scolarisation passé de 66% à 80% dans l'enseignement primaire, de 32% à 44% dans le secondaire et enfin de 6% à 16% dans le supérieur. Toutefois, la jeunesse reste très marginalisée sur le marché du travail, étant 3 fois plus touchée par le chômage que les adultes. (Perspectives économiques en Afrique 2020)

Au Gabon, le nombre d'étudiants ne cesse d'évoluer, d'après le plan d'accélération de la transformation. La demande du système éducatif va continuer à s'accroître dans les prochaines années à un rythme de +2,3% par an d'ici 2025. En 2021, le nombre de bachelier s'élevait à près de 20.712 personnes (toutes séries confondues), en 2022, ce nombre était sensiblement le même soit de 20.190 personnes.

De ce qui précède, les complexes problèmes d'orientation scolaire et professionnel, d'encadrement, de formation et de l'insertion professionnelle de cette communauté estudiantine sont de plus en plus nombreux demeurent au centre des préoccupations. (alibreville.com ; PAT 2021-2023)

Par ailleurs, avec un taux de chômage avoisinant les 36%, les besoins auxquels font face les jeunes sont de plusieurs ordres, il s'agit principalement de : le manque de service d'accompagnement à l'orientation scolaire et professionnel ; la difficulté du choix de formation et de profession ; la qualité de la formation, manque de connaissance du marché du travail ; le manque d'accès aux offres de stage et d'emploi, le manque d'appui technique et financier aux étudiants entrepreneurs.

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C'est pourquoi, fort ce constat, et en cette période de restauration des institutions du Gabon, le Collectif des Jeunes pour la Patrie (CPJ), par le canal de Patrick Stéphane BUSU-BU TSUNDU, Conseiller en Charge des questions d'employabilité des jeunes, propose des pistes de solutions :

1. Fluidifier le marché du travail en particulier, les secteurs prioritaires de l'économie et les métiers recherchés dans ces secteurs avec la contribution du secteur privé et de médias.

2. Créer des liens encore plus étroits entre le Pôle National pour la Promotion de l'Emploi, le Ministère de l'Enseignement Supérieur, la Fédération des Entreprises du Gabon avec les Mutuelles et Junior Entreprises des Universités et des grandes écoles du Gabon ainsi que les Coopératives des Ecoles Secondaires.

3. Développer les voies de Coopérations à l'international pour offrir aux jeunes des programmes d'apprentissage et de développement des compétences dans des secteurs à forte valeur ajoutée au niveau national, régional et international avec la contribution du secteur privé et des ambassades.

4. Exonérer les étudiants des frais d'établissements de création d'entreprises en République gabonaise.

5. Insérer dans les programmes scolaires la formation à l'entrepreneuriat et à la création d'entreprise dès le second cycle du secondaire.

6. Renforcer les capacités des conseillers d'orientation scolaire pour coller avec les nouvelles exigences de leurs missions et les déployer dans l'ensemble des établissements secondaires et supérieurs.

7. Garantir les stages professionnels aux étudiants avec la contribution de la Fédération des Entreprises du Gabon (FEG).

En somme, au regard des mutations rapides du monde du travail et de la société, de la pression de la demande sociale en matière de formation et d'emploi, trouver des solutions pour soutenir l'employabilité des jeunes est une nécessité d'une importance capitale.

Pour le Collectif des Jeunes pour la Patrie (CJP)

BUSU-BU TSUNDU Patrick Stéphane,

Conseiller en Charge des questions d'employabilité des jeunes

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