Les commerces ont, eux aussi, été touchés par le séisme d'Al Haouz : marchandises perdues et locaux dévastés, la période est difficile pour ces commerçants comme Imad qui tient un magasin de poterie est à l'entrée d'Asni, à 50 km au sud de Marrakech.
« Tout est cassé, la céramique, poterie... Tout est cassé ». Des 60 000 dirhams de marchandise que Imad avait dans sa boutique, il ne reste plus grand-chose. « Même les objets qui ont survécu au séisme sont invendables... C'est invendable. »
Les revenus du jeune homme de 28 ans alimentent les sept membres de sa famille. Pour l'instant, il tient à apporter de l'aide à ses voisins. « Perdu pour perdu, autant que le peu de poteries qui me restent serve à quelque chose. Quand les voitures et les camions de secours passent devant ma boutique, je leur offre des tajines pour que les sinistrés des montagnes puissent cuisiner. »
Dix jours après le drame, il n'arrive toujours pas à penser à l'après. « Dieu seul sait ce qu'il va se passer par la suite. Pour les aides de l'État, je ne sais pas, j'ai entendu dire que notre roi avait prévu un programme d'aide aux sinistrés, mais on ne saura pas avant un mois ou deux. » La maison d'Imad se trouve sous la boutique et menace de s'écrouler. Depuis le tremblement de terre, il dort sous un abri en taule qu'il a installé à quelques mètres de là.
Mercredi 20 septembre, Rabat a annoncé un budget de près de 11 milliards d'euros destiné à la reconstruction, au relogement et à la validation socio-économique de la zone touchée par le séisme.