La première campagne de vaccination contre la fièvre typhoïde de Madagascar a été lancée au mois d'août dernier. L'initiative est menée par le Madagascar Institute for Vaccine Research (Université d'Antananarivo) avec le partenariat de l'International Vaccine Institute de Séoul (Corée du Sud).
Les districts d'Arivonimamo et d'Atsimondrano sont les cibles d'une campagne de vaccination contre la fièvre typhoïde menée actuellement. Courant jusqu'au mois de décembre prochain, cette activité ambitionne de toucher 60 000 enfants de moins de 16 ans.
Le choix des deux districts serait motivé par un fort taux de prévalence de la maladie. Il conviendrait de noter que la typhoïde « est une maladie transmissible causée par la bactérie Salmonella Typhi, présente dans les matières fécales, les eaux contaminées, les milieux pollués, les aliments sales et les déchets ».
Classée comme étant une maladie tropicale négligée, la typhoïde constitue une maladie à déclaration obligatoire. C'est-à-dire une maladie dont la confirmation doit passer par la case « analyse en laboratoire ».
Élevé
Si l'objectif est d'éradiquer la typhoïde dans la Grande île, la campagne menée actuellement relèverait « d'un essai clinique ». L'objectif étant « d'évaluer la réponse immunitaire des Malgaches au vaccin ». Un rapport devrait d'ailleurs être établi une fois l'essai terminé. Il conviendrait de noter que la fièvre typhoïde affiche un taux d'incidence assez élevé dans la Grande île.
200 personnes de moins de 16 ans sur 100 000 en seraient victimes. Soit un taux deux fois plus élevé que le seuil établi par l'Organisation mondiale de la santé qui déclare qu'une situation est dangereuse dès lors que l'incidence est supérieure à 100 sur 100 000 personnes.
Si la vaccination est une chose, d'autres efforts comme la lutte contre la défécation à l'air libre ou encore la lutte pour l'accès à l'eau potable (non polluée par les matières fécales ou autres matières nocives que ce soit) devraient être renforcés. Ce, surtout dans un pays où la promotion de l'utilisation des latrines hygiéniques ainsi que du lavage des mains avec du savon constitue encore une lutte à part entière.