Les dix candidats ont, la semaine dernière, multiplié les rencontres et n'ont fait aucun commentaire à leur sortie. Ce mutisme qu'ils ont observé est, semble-t-il, voulu mais ils ont affirmé qu'ils dévoileraient leur stratégie, ce mercredi. Ils ne sont donc pas rentrés dans le rang et entendent ne pas baisser les bras. La situation reste donc relativement tendue, mais c'est dans la légalité que devaient avoir lieu les nouvelles formes de contestation.
Une situation de crise qui doit être désamorcée
Le pouvoir en place a annoncé qu'il n'y avait plus lieu de revenir sur ce que la HCC avait décidé et qu'il fallait laisser le processus électoral se dérouler normalement. Le ton employé était ferme et paraissait signifier qu'il fallait éviter de troubler l'ordre public.
La mise en alerte orange des forces armées est venue renforcer cette image d'autorité qui voulait être montrée. Le collectif des candidats reste cependant sur ses positions et n'est pas tombé dans le piège de l'intimidation.
Il affirme haut et fort qu'il veut que les élections se déroulent normalement. Il va continuer à développer ses arguments avec conviction et appeler sans relâche au dialogue et à l'apaisement. La communauté nationale dans son ensemble abonde dans ce sens.
Les organisations de la société civile ou les opérateurs économiques veulent qu'une solution pérenne soit trouvée aux différends actuels. Ils veulent éviter à tout prix une crise qui va déstabiliser le pays. C'est vers le FFKM que tout le monde se tourne car elle a proposé sa médiation pour apaiser les tensions.
La majorité des acteurs politiques affirme que ces « raiamandreny » auront un rôle fédérateur et aideront à aplanir les difficultés rencontrées actuellement. L'espoir de faire entendre raison à ceux qui croient au pouvoir de l'intimidation...