Les funérailles de feue Aïcha El Khattabi, fille de feu Mohamed Ben Abdelkrim El Khattabi, ont eu lieu jeudi en présence de Son Altesse Royale le Prince Moulay Rachid.
Après les prières d'Addohr et du mort, la dépouille de la défunte a été inhumée au cimetière Errahma.
Les obsèques de la défunte se sont déroulées en présence des membres de sa famille et de ses proches, ainsi que de plusieurs personnalités.
Feue Aïcha El Khattabi est décédée, mercredi à Casablanca, à l'âge de 81 ans des suites d'une longue maladie.
Née en 1942, elle a vécu et étudié en Egypte, avant de regagner la mère-patrie après le décès de son père.
Titulaire d'un baccalauréat de l'American College for girls du Caire, la défunte avait occupé, de son vivant, le poste de conseillère à la Fondation Mohamed Abdelkrim El Khattabi.
Des acteurs associatifs et des droits de l'Homme mettent en exergue les positions patriotiques fermes de la défunte
Des acteurs associatifs et des droits de l'Homme, ainsi que des proches de feue Aïcha El Khattabi, fille de Mohamed Ben Abdelkrim El Khattabi, ont souligné les positions patriotiques fermes de la défunte.
Dans des déclarations à la MAP à l'issue des funérailles de Aïcha El Khattabi, jeudi à Casablanca en présence de Son Altesse Royale le Prince Moulay Rachid, ces personnalités ont affirmé que les positions exprimées par la défunte, lors de tous les forums et en rapport avec tous les dossiers, ont toujours été fondées sur l'unité des Marocains et l'intégrité du territoire du Maroc.
A cet égard, M'barek Bouderka, ancien membre de l'Instance équité et réconciliation, a indiqué que les positions de feue Aïcha El Khattabi étaient "patriotiques, fermes et honorables", ajoutant que le défunte, qui était une fervente défenseuse de l'intégrité territoriale du Royaume, considérait que les progrès réalisés dans les provinces du Nord ces deux dernières décennies relevaient du "miracle".
Il a noté que feue Aïcha El Khattabi avait une grande estime pour l'auguste personne de SM le Roi Mohammed VI, au vu de la Haute sollicitude dont le Souverain entourait la défunte et sa famille.
Pour sa part, Mohamed Mourabiti, membre du bureau exécutif de l'Organisation marocaine des droits humains, a déclaré que feue Aïcha El Khattabi gardait une affection et une estime particulières pour l'auguste personne de SM le Roi, au regard de la Haute bienveillance dont le Souverain a sans cesse entouré la population du Rif, à travers les projets et initiatives de développement lancés dans le but de promouvoir les conditions des habitants de cette région.
M. Mourabiti a rappelé que la défunte a toujours fait part de sa fierté d'avoir été reçue en 2018 par le Souverain, à l'occasion de la célébration de la glorieuse Fête du Trône, estimant que cela témoigne de la place dont elle jouissait, ainsi que de l'intérêt accordé par SM le Roi au développement de cette région du Royaume et à la promotion des conditions de sa population.
Il a fait observer, par ailleurs, que la défunte a toujours fait preuve de patriotisme et de nationalisme, tout en affichant sa grande fierté de sa patrie et de son Roi, ajoutant qu'elle défendait les constantes de cette Nation et l'unité du Royaume.
La défunte incarnait la voix de la sagesse et de la raison, loin de toute velléité et de tout alignement étriqué, suite aux événements d'Al Hoceima.
De son côté, Charif Dardak, acteur associatif, a souligné que feue Aïcha El Khattabi était un symbole de la femme rifaine militante, ajoutant qu'elle a enduré l'épreuve de l'exil avec son défunt père.
Le fait qu'elle soit née loin de son pays ne l'a pas empêchée de ressentir une réelle affection à l'égard de son pays, a-t-il poursuivi, faisant remarquer que la défunte représentait les Rifains profondément attachés au Glorieux Trône Alaouite, et fiers de leur appartenance au Maroc, de Tanger à Lagouira.
Il a assuré que la défunte a pu, grâce à sa sagesse, faire face à toutes les tentatives visant à falsifier l'histoire du Rif et à instrumentaliser la figure de son père dans le but de porter atteinte à la stabilité du pays.
Jamal Abernous, enseignant chercheur à la Faculté des lettres de l'Université Mohammed 1er d'Oujda, a mis en avant les qualités humaines de la défunte et son esprit patriotique.
Originaire du Rif, M. Abernous a mis en exergue également l'intérêt qu'elle portait aux différentes questions touchant le Rif et le Maroc en général, en mettant à profit sa position symbolique, sa fibre sociale et sa crédibilité pour la défense des causes nationales.
Dans des déclarations similaires, des proches et amis de feue Aïcha El Khattabi ont mis en lumière l'esprit humaniste de la défunte, son fils Mounir Boujibar saluant une dame "affable, aimée de tout le monde".
Son beau-frère, Salaheddine Boujibar, a estimé que les enfants de feu Mohamed Ben Abdelkrim El Khattabi "ont tous eu droit à la même éducation et suivaient le même objectif et la même philosophie héritée de leur défunt père.
Du coup, ils étaient fiers de leur marocanité, défendant toujours leur patrie, de Tanger à Lagouira".
Mme Fatima Azbane, qui fut une amie intime de la défunte pendant un demi-siècle, a relevé que feue Aïcha El Khattabi était une dame engagée en faveur des actions caritatives, sans oublier son militantisme et sa ferveur patriotique.