Tunisie: Assurance des vélomoteurs - Un casse-tête pour les assureurs et les assurés

25 Septembre 2023

D'après les chiffres officiels, près d'un tiers des accidents de la circulation ont relation avec des vélomoteurs. Les assurer est un gage de sécurité.

A partir du 1er janvier 2024, les personnes détenant des vélomoteurs sont dans l'obligation d'être assurées. Sage décision, au vu des problèmes incommensurables que posent ces engins. A voir le comportement de ces conducteurs de vélomoteurs, il n'y a pas de quoi être surpris de la prise de cette décision. A préciser que cette importante décision, devenue officielle, a trop tardé.

D'après les chiffres officiels, près d'un tiers des accidents de la circulation ont relation avec des vélomoteurs. Mais assurer ces engins n'est pas pour ceux qui ne sont pas informés des formalités à effectuer. «Les assureurs refusent de nous assurer et nous ne savons où aller», c'est ce qui se dit d'une façon générale et cela ne manque pas de semer le trouble, alors que le chrono est en marche. Il faut de l'argent et cela n'est pas donné pour ceux qui se sont habitués à rouler gratis, sans aucun problème, ni... obligations qui se greffent à chaque fois que l'on parle de ce genre de décisions.

Flou et indiscipline

Précisons tout d'abord que les motocyclistes de tout ordre de puissance ne prennent aucune précaution pour conduire leurs véhicules. Sans casque, ils prennent la liberté de prendre en charge deux, parfois trois personnes, elles-mêmes non protégées, ce qui accentue le risque et augmente l'acuité du sinistre.

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Devant cette situation de flou, il apparaît normal que les compagnies d'assurances rechignent à assurer cette clientèle peu sûre, entourée de flou, indisciplinée et bien entendu souvent peu crédible. Les statistiques clairement mises à jour démontrent que cette future clientèle est porteuse d'énormes pertes dans les conditions actuelles. C'est la raison pour laquelle le fait de passer par la Ftusa permet de ventiler équitablement les risques et une façon de faire appliquer une décision que les assureurs sont tenus de respecter, quelles que soient les conséquences.

Des précautions à prendre

C'est pourtant une tâche facile, pour ceux qui ne sont pas au courant des formalités à faire. En effet, celui qui désire se faire assurer n'a qu'à entrer dans le site de la Ftusa, la Fédération tunisienne des sociétés d'assurances, cliquer sur «demande d'assurance deux roues», remplir le formulaire et la réponse lui sera donnée avec toutes les précisions qui s'imposent, en principe dans la journée. Ce n'est pas plus difficile que cela !

Il n'en demeure pas moins qu'exiger que les deux roues soient assurées ne suffit pas pour réduire les risques. Il y a forcément des mesures accompagnatrices que l'on se doit de prendre en considération.

Campagne de sensibilisation

Les assureurs veilleront que leurs assurés aient un comportement répondant à des normes aussi faciles à énumérer que difficiles à appliquer : port du casque, pas de surcharge, des mesures de sécurité qui seront sans doute prises en considération pour traiter n'importe quel futur sinistre. Quelle couverture pour ceux qui enfreignent ces précautions minimales ? C'est à expliquer. Cela revient à dire que pour donner à cette décision une portée nationale, étant donné qu'elle touche des citoyens de tout âge (va-t-on limiter l'âge ?); il est important que les services concernés mettent en place une solide campagne de sensibilisation qui engagerait aussi bien les parents que les personnes qui se font de l'argent facile en louant ces engins.

Les trottinettes électriques

Deux roues, une trottinette électrique n'en possède que deux et elle roule sous l'effet d'une énergie autre que celle du conducteur.

Elles sont aussi dangereuses et ceux qui les conduisent sont souvent des enfants qui bravent la circulation intense en se faufilant partout. Dans quelle catégorie entrent-elles? Il faut le dire et apporter les précisions qui s'imposent.

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