Dakar — Des experts et des consultants en climat se réunissent à Dakar pour »accompagner le groupe négociations climat des quarante-six pays les moins avancés(PMA) » par la mise en place d'un secrétariat permanent afin de mettre en oeuvre des objectifs de l'accord de Paris et de la convention climat.
»L'objectif de cette deuxième réunion est de faire le point sur les dispositions juridiques que nous pouvons analyser pour mettre en place ce secrétariat permanent du groupe négociations climat. C'est pour cela que des experts et des consultants en la matière ont été retenus par l'ONUDI pour nous aider dans ce travail", a expliqué Madeleine Diouf Sarr, Chef de la division du changement climatique au ministère de l'Environnement, du développement durable et de la transition écologique du Sénégal.
Mme Sarr qui préside également le groupe des PMA sur les négociations climat, intervenait, lundi, lors de la deuxième réunion de pilotage organisé au Sénégal dans le cadre du projet »Renforcer l'engagement et l'action du groupe des pays les moins avancés sur le changement climatique » en présence des représentants de l'Organisation des nations unies pour le développement industriel et le fonds pour l'environnement mondial (FEM).
»Ce secrétariat sera reconnu par l'ensemble de nos partenaires et le système des nations unis" a-t-elle fait savoir, précisant que le secrétariat va permettre de soutenir et de renforcer la position des PMA dans les processus de négociations climatiques et surtout de les accompagner dans la mise en oeuvre des objectifs de l'accord de Paris et de la convention climat.
Madeleine Diouf Sarr a rappelé que les 46 Etats du groupe PMA sont les plus vulnérables aux changements climatiques malgré une faible émission de gaz à effet de serre de leur part.
"Le groupe des PMA va continuer la lutte pour inviter les grandes puissances (qui émettent beaucoup de C02) à prendre les dispositions nécessaires pour accompagner les pays moins avancés face aux questions d'adaptation, de pertes et dommages mais aussi pour que ces derniers puissent réduire leur émission de gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique », a-t-elle- assuré.
Selon les termes de références de la rencontre, le projet »renforcer l'engagement et l'action du groupe des pays les moins avancés sur le changement climatique » vise à renforcer les structures institutionnelles du groupe des PMA sur le changement climatique, en leur permettant d'améliorer leur participation et le plaidoyer en faveur de ces pays dans les processus et la prise de décision de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) sur l'adaptation et l'atténuation du changement climatique, ainsi que pour l'accès au financement climatique.
Financé par le fonds pour l'environnement mondial (FEM) et mis en oeuvre par l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), le projet devrait explorer les options permettant d'obtenir un statut juridique approprié pour institutionnaliser le travail du groupe et mobiliser les ressources financières et humaines nécessaires pour soutenir les opérations au-delà de la clôture du projet.