Afrique: Les maladies rénales vont devenir la 5ème cause de mortalité en 2040 (spécialiste)

Diamniadio — Les maladies rénales vont devenir la 5ème cause de mortalité en Afrique en 2040, a alerté, lundi, le secrétaire général de la société africaine de néphrologie, Professeur Faycal Jarraya rappelant qu'elles étaient en 2016 la 16ème cause de mortalité.

"Du 16ème rang comme cause de mortalité en 2016, les maladies rénales vont devenir la 5ème cause de mortalité en Afrique en 2040", a souligné le secrétaire général de la société africaine de néphrologie et professeur à l'université Sfax de Tunisie.

Le néphrologue intervenait à la session consacrée aux maladies rénales à l'ouverture de la conférence internationale sur l'épidémie des Maladies Non Transmissibles (MNT) organisé par Africain Research Network (ARN réseau africain de recherche) lundi et mardi au Centre International de Conférences Abdou Diouf de Diamniadio.

Dans sa communication sur "la situation actuelle des maladies rénales en Afrique" , le Professeur Faycal a souligné qu'en 2019, elles étaient la 8ème cause de mortalité derrière les maladies cardiovasculaires, le diabète.

"Nous allons vers la grande catastrophe de la maladie rénale. Dans le monde, nous avons actuellement 850 millions de personnes touchées par les maladies rénales", a-t-il ajouté.

Selon lui, »la prise en charge des maladies rénales nécessite que les spécialistes du diabète, de l'hypertension et des maladies cardiovasculaires travaillent ensemble car une personne qui souffre de ces maladies peut faire une maladie rénale ».

%

Dans une autre communication sur "les problèmes à résoudre dans la prise en charge des maladies rénales", le secrétaire général de la société africaine de néphrologie, le Pr Faycal a souligné que "nous avons en Afrique une double épidémie des maladies transmissibles et des maladies non transmissibles".

Il y a, a-t-il noté, »des barrières liées au budget, au déficit de ressources humaines car nous avons dans le monde 10 néphrologues sur un million de personnes dans le monde".

Dans ce sillage, le Professeur Ahmed Tall, enseignant chercheur à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, dans sa communication sur " les besoins pour une riposte multisectorielle de la maladie rénale", a affirmé qu »'une personne sur 10 » était »touchée par la maladie rénale chronique en 2010".

La prise en charge des maladies rénales selon le Professeur Tall "fait face à des besoins clés comme la formation, l'amélioration du système de santé et de recherche".

"L'éducation sanitaire, la réduction des coûts de dialyse, la transplantation rénale, la prévention mais surtout la détection précoce sont des opportunités qui peuvent aider à la prise en charge des maladies rénales", a-t-il indiqué.

Prononçant le discours d'ouverture de cette rencontre, le secrétaire général du ministère de la santé et de l'action sociale, a relevé que »les MNT sont et demeurent un problème de santé publique à l'échelle mondiale, du fait notamment de la progression sans cesse croissante du nombre de personnes affectées ».

»En ce moment, elles font partie des plus grands défis actuels de santé de notre siècle, elles touchent tous les pays du monde et concernent les personnes de tous âges », a ajouté Dr Habibou Ndiaye.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.