Quarante-huit pourcents des candidats aux élections locales de la circonscription électorale de Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental) sont des femmes, attestent les listes de candidats publiées, samedi 23 septembre, par la CENI.
Le président du Bureau de réception et traitement des candidatures (BRTC) de Mbuji-Mayi, Pierre Kenemo, confirme ces chiffres :
« Au niveau national, nous avons eu au moins 33% de participation de la femme. Au niveau des élections provinciales, là il y a eu une petite baisse d'1%, donc 32%. Mais là où il y a eu un pourcentage un peu élevé, c'est au niveau des communes, là nous avons 48 % de participation de femmes ».
Il a justifié cette performance de la femme par la mise en application de la loi électorale, qui exempte le paiement de cautions aux partis ou regroupements politique qui alignent 50% de femmes sur leurs listes électorales.
« Il y a une disposition de la loi qui permettait aux partis politiques ou regroupements politiques qui n'avaient pas de caution, d'aligner 50 % de femmes. Par exemple, dans notre circonscription où il y avait au niveau national, 6 sièges, il fallait seulement aligner 3 femmes titulaires, pas de suppléantes pour ne pas payer la caution. Et nous avons vu un déferlement au niveau des communes où beaucoup de partis n'ont pas payé la caution, ils ont seulement préféré aligner des femmes à ces élections-là », a-t-il expliqué.
Pour Pierre Kenemo, la participation de ces femmes à la gouvernance locale est un excellent moyen pour elles de bâtir leur compétence politique.
« Moi, je pense que c'est une meilleure façon pour la femme d'apprendre cette politique-là, en commençant par la base et puis on monte petit à petit, jusqu'au niveau national. Donc dans 5 ans, 10 ans, vous allez trouver beaucoup de femmes muries, aguerries pour les autres postes au niveau national et au niveau provincial », a soutenu le président du BRTC de Mbuji-Mayi.