Fondateur de l'Assakoïsme, une autre façon d'être negro- africaine, de voir et de penser la vie, le Pr René Joly ASSAKO ASSAKO, s'est exprimé dans un forum, au sujet du débat sur les races.
Une pensée que nous lui avons chipée, à son insu, pour la publier, au vu de sa pertinence et de sa subtilité. Le Pr ASSAKO ASSAKO est Professeur titulaire des universités ( géographie), doyen des vice-recteurs des universités d'État du Cameroun, président de la Société Camerounaise de Géographie..
Voici la réaction de l'Assakoïste René Joly ASSAKO ASSAKO sur le débat des races .
"Je suis bien imprégné du débat sur les races, que je trouve personnellement sans objet. C'est une position assez brutale, il est vrai, mais cette brutalité peut bien se justifier. Car, l'universalisme est une vue de l'esprit. Il faut bien se dire qu'il y a des différences de couleurs de peau, qui ont induit, induisent et induiront encore des différences d'attitudes, de considération, de pouvoirs, etc. Il faut tout aussi bien reconnaître l'empreinte géographique qui confirme ces aspérités chromatoraciales, que le brassage n'a toujours pas pu effacer, malgré le temps de sa pratique.
L'homme noir est noir, avec sa couleur, ses pratiques, ses espaces, sa vision de la vie, sa mentalité, ses tropismes. La preuve est que le discours/mouvement du retour aux sources, montre bien un marquage identitaire : On sait ce qu'on est, ou ce qu'on doit être, qui se distance de ce qu'on est déjà ou devenu. Revenir à son essence est donc la seule raison d'être de ce combat. A contrario, il y a des sujets de races ou couleurs de peau, qui font tout pour sortir de leur cocon, qu'ils trouvent pas assez ou pas du tout à leur goût.
Et voilà, à titre d'exemple, des Noirs qui se décapent la peau (sans jamais parvenir à devenir des Blancs (que ce soit physiquement ou mentalement, ou intellectuellement, et ne réussissant qu'à encombrer les pavillons d'oncologie) ; qui s'encombrent de perruques et d'autres mèches et fils, en réaction à l'horreur qu'ils ont de leur laine naturelle, etc. Pour compléter le tableau, les sujets des autres races/couleurs sont ce qu'ils sont et font ce qu'ils font.
Par voie de conséquence, le discours qui me semble le plus convenable, n'est pas celui du lissage de ces aspérités ontologiques (qui est de toute façon voué à l'échec), mais celui de la construction du vivre ensemble différents. Que chacun soit ce que la nature a voulu qu'il soit, mais qu'il négocie son intégration dans une civilisation globale, en complément des identités des autres, au lieu de cultiver le rêve de voir un chinois devenir Ntoumou, ou un Wolof devenir Ouzbek, etc. Voilà ce que je pense. _Assakoïstement vôtre"