À Madagascar, l'armée est en « alerte orange » et la sécurité est renforcée dans la capitale du pays « pour une durée indéterminée ». Ce sont en effet les dispositions qui viennent d'être prises, au sommet de l'État, pour parer à d'éventuels troubles à l'ordre public à un mois et demi du premier tour de l'élection présidentielle.
Selon les autorités, différents faisceaux d'information laissent planer des « menaces de déstabilisation » au sein du pays. La capitale Antananarivo est au centre des préoccupations. Son préfet de police, le général Angelo Ravelonarivo, vient de réquisitionner l'EmmoReg, les éléments mixtes de l'Armée, de la Gendarmerie et de la Police nationale.
Une mobilisation massive des forces de l'ordre en guise de message aux éventuels fauteurs de troubles, explique le préfet : « On a pris cette décision à titre préventif parce que nous avons obtenu des renseignements comme quoi certaines personnes malintentionnées ont l'intention de troubler l'ordre public, particulièrement dans la capitale et le Grand Tana. Tout semble calme, mais il faut être vigilant vis-à-vis des casseurs qui ont l'intention de procéder aux pillages ».
Aussi, le représentant de l'État dispense quelques conseils à la population tananarivienne : « Restez vigilants face à la menace qui plane actuellement, et travaillez en étroite collaboration avec les forces de l'ordre en cas de trouble », avant de concéder : « Jusqu'à présent, il n'y pas encore de risques graves pour l'ordre public. »
Combien d'hommes ont été déployés dans la capitale ? L'information n'a pas été révélée. L'armée, de son côté, a consigné les casernes militaires. Toutes les permissions des soldats ont été suspendues jusqu'à nouvel ordre. Ces dispositions viennent d'être étendues à tout le territoire.