Les jeunes diplômés s'intéressent davantage à la fonction publique qu'aux investissements personnels pour se créer des emplois. Un constat effectué par plusieurs économistes.
Judicieux. Au vu de la situation économique qui prévaut actuellement, certains économistes et universitaires, de surcroît, préconisent l'idée de développer davantage l'accès au crédit pour les jeunes. Qu'ils soient sortants des bancs de la faculté d'économie ou d'une autre formation, il s'agit d'un moyen de pousser davantage les jeunes à l'initiative entrepreneuriale et de développer par la même occasion la part des investissements directs dans la Grande île.
D'après le Professeur Lazamanana, enseignant chercheur à l'Université d'Antananarivo, c'est un des moyens de pousser les jeunes à investir davantage dans le développement des entreprises, surtout les petites et moyennes. « Pour développer l'économie nationale à différentes échelles, nous devons donner de la place à nos jeunes, premiers atouts de la Grande île en termes de force de travail, mais aussi d'investissement.
La première chose à faire pour permettre à ces jeunes de développer leur potentiel est l'octroi d'une certaine facilité d'accès au crédit, pour leur permettre d'investir et de créer des emplois « , évoque l'universitaire, en marge d'une conférence organisée par l'institut ISS, vendredi.
Recours au crédit
Une solution optant pour la création d'emplois dans le but de revigorer, ne serait-ce qu'un peu, la vitalité économique du pays. En effet, les encours au crédit constituent un moyen de prédilection en tant que solution de financement pour la création d'entreprises. Des années auparavant, beaucoup de personnes ont souffert du rejet de leurs demandes de crédit auprès des institutions financières.
Toutefois, la multiplication des services de microfinances et de financement de particuliers, et/ou de petites et moyennes entreprises, est devenue depuis quelques années monnaie courante, avec une explosion de près de 50% de l'encours au crédit auprès des microfinances entre 2020 et 2022. Retombées de la crise sanitaire ou pas, les personnes recourant au crédit sont devenues nombreuses entre cette période.
Pour sa part, le service de la Coordination Nationale de Finance Inclusive (CNFI) explique ce boom comme étant « le fruit de la mutation sectorielle en cours insufflée par la mise en oeuvre de la stratégie nationale d'inclusion financière à Madagascar ». La microfinance touche actuellement plus de deux millions de clients, contre six-cent mille il y a quinze ans, une percée de 300% en matière d'inclusion financière. Un service dont le gouvernement malgache essaie de porter à 45% le taux.