La semaine risque d'être décisive pour la présidentielle du mois de novembre mais surtout pour les 11 candidats qui ne veulent rien lâcher et croient fort en leurs revendications.
Le collectif des candidats donne rendez-vous à ses partisans, ce vendredi, au Palais des sports Mahamasina. Une délégation composée, entre autres, de Hajo Andrianainarivelo, Hery Rajaonarimampianina, Andry Raobelina, Tahina Razafinjoelina et de Lalaina Ratsirahonana, accompagnée par les représentants des six autres candidats du collectif, ont ainsi fait le déplacement auprès de la préfecture d'Antananarivo, hier, afin de déposer la demande d'autorisation pour cet événement. « Il s'agit d'une partie des résolutions prises lors de la rencontre entre le collectif et les députés, ce samedi », a soutenu la députée du premier arrondissement, Me Hanitra Razafimanantsoa, hier, lors de l'émission Az Miara-Manonja.
Pression
En tout cas, le collectif des candidats met la préfecture d'Antananarivo au défi. Le Palais des sports et de la culture venait tout juste de recevoir un autre rassemblement politique le 6 septembre dernier. Dans un contexte où l'opposition dénonce, à tort ou à raison, les deux poids deux mesures, les autorités locales se trouvent dans une position inconfortable. D'autant plus que les chefs de fil de l'opposition ont condamné ce qui s'est passé dernièrement à l'Espace Andy By-Pass et à l'ISTS Mandrimena.
Le député Fidèle Razara Pierre s'est même adressé directement au Préfet d'Antananarivo, hier. Selon lui, ce dernier devrait traiter de la même façon tous les candidats. Des informations indiquent, néanmoins, que « l'Organe Mixte Opérationnel se réunira dans les heures, voire les jours à venir, par rapport à cet événement ». Par ailleurs, le collectif des candidats promet d'assurer la sécurité autour du site tout en indiquant qu'« il est inimaginable de ne pas avoir une autorisation car l'événement se tiendra dans un endroit clos ».
Actions
« Vous voulez des actions, nous allons vous en donner », a poursuivi l'élu d'Ambatondrazaka, Fidèle Razara Pierre, indiquant que « c'est l'occasion pour le collectif des candidats de montrer leur force. Tous les parlementaires favorables à ce mouvement sont presque tous à Antananarivo pour cet événement », a-t-il ajouté. Me Hanitra Razafimanantsoa invite tous ceux qui ne sont plus avec le régime à se joindre à ce mouvement qui risque de s'étendre car des syndicalistes et des organisations de la société civile ont déjà fait part de leur souhait de soutenir cette initiative. « Nous allons ouvrir le bal, cette semaine. L'émission Angaredona n'était qu'un prélude », a avancé l'élue du premier arrondissement.
Provocations
« Non à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), non à la Haute cour constitutionnelle (HCC) et non au Gouvernement collégial », a poursuivi l'élue du premier arrondissement, soutenant que « le collectif des candidats, tout comme les parlementaires du mouvement Angaredona ont au moins ces trois revendications comme dénominateur commun ». En tout cas, près de deux semaines avant l'ouverture officielle de la campagne présidentielle, elle ne veut rien lâcher, au moins pour obtenir la refonte de la CENI et de la HCC et pour la mise en place d'« un gouvernement d'entente nationale pour" l'organisation des élections. « Le gouvernement a dit qu'il n'y avait pas de crise politique. Nous allons leur prouver qu'ils ont tort », a-t-elle enchaîné, tançant les membres du gouvernement de se livrer à une provocation.