Ziguinchor — Des acteurs communautaires ont pris l'engagement d'apporter "une contribution volontaire" aux neuf écoles de Ziguinchor (sud) saccagées lors des émeutes de juin, pour leur permettre de démarrer les cours à la rentrée scolaire prévue le 5 octobre, a-t-on appris lundi de l'inspecteur de l'éducation et de la formation, Ibrahima Khalil Sakho.
Ces écoles "été saccagées ou incendiées" lors des manifestations consécutives à la condamnation de l'opposant Ousmane Sonko, dans l'affaire Sweet Beauté, selon M. Sakho.
À cause des dégâts matériels qu'ils ont subis, ces établissements scolaires risquent de ne pas ouvrir leurs portes à la rentrée, a-t-il dit.
C'est lors d'une rencontre de l'inspection de l'éducation et de la formation de Ziguinchor avec la communauté éducative que l'engament a été pris par des acteurs communautaires d'apporter une "contribution volontaire" à la réparation de ces écoles, selon Ibrahima Khalil Sakho.
"Le 18 septembre, nous avons rencontré la communauté éducative [...] Des acteurs communautaires se sont engagés à donner une contribution volontaire pour que les enseignements et apprentissages puissent démarrer à temps", s'est-il réjoui.
M. Sakho s'exprimait à la fin d'une réunion préparatoire de la rentrée scolaire, en présence d'acteurs de l'éducation et du préfet de Ziguinchor, Chérif Blondin Diop.
"Les acteurs communautaires se sont engagés à mettre la main à la poche pour réhabiliter et équiper les écoles, pour que les enseignements puissent démarrer à temps", a-t-il insisté.
L'inspecteur de l'éducation et de la formation assure qu'il n'y aura aucune hausse sur les frais d'inscription, lesquels sont fixés à 5.000 francs CFA par élève.
"Concernant les inscriptions, nous nous sommes conformés au règlement. Nous avons fait des recommandations fortes aux chefs d'établissement et aux directeurs d'école. C'est la communauté elle-même qui s'est engagée à donner une contribution volontaire. Elle n'a pas été forcée" à le faire, a précisé Ibrahima Khalil Sakho.
"Il n'y a pas d'augmentation des frais d'inscription. Ce sont les acteurs communautaires qui se sont engagés à donner une contribution volontaire pour permettre un bon démarrage des enseignements et apprentissages", a-t-il insisté.
Après les manifestations consécutives à la condamnation d'Ousmane Sonko, le leader de l'opposition, à deux ans de prison ferme pour "corruption de la jeunesse", plusieurs écoles de Ziguinchor ont été prises pour cible par des manifestants. Neuf d'entre elles ont été saccagées où incendiées.
Le lycée Djignabo de Ziguinchor, qui a formé des milliers de cadres du pays, n'avait pas été épargnée par les pilleurs.